Pour les tenants de la nouvelle économie du bien-être, la redistribution n'est pas le problème de l'économie (science de l'efficacité des choix) : ils se contentent donc des critères welfaristes de type Pareto. Les défenseurs de l'ancienne économie du bien-être contestent ce point de vue et ont élaboré des théories de la justice qui tentent de répondre à plusieurs questions...
[...] Les préférences éthiques expriment ce que l'individu préfère en fonction des seules considérations sociales ou impersonnelles alors que les préférences subjectives concernent les seules considérations personnelles. II) Les égalitaristes Rawls Les biens primaires John Rawls dans "Theory of Justice" (1971) mène une réflexion sur le problème de la répartition et parvient à des conclusions intéressantes. Comme Rousseau, le but de Rawls est d'établir et de déterminer les conditions d'un véritable "contrat social". Rawls critique l'approche welfariste et prône une conception de la justice fondée sur des objectifs en terme de moyens. [...]
[...] Selon Rawls, pour fonder le contrat social et déterminer quelle est la meilleure répartition des richesses dans la société, il convient de placer des individus dans une position originelle dans laquelle personne ne connaît sa place dans la société, sa position de classe ou son statut social, personne ne connaît non plus ce qui lui échoit dans la répartition des atouts naturels et des capacités. (Rawls p 169). On suppose donc que les individus sont en situation d'incertitude, soumis à un voile d'ignorance. [...]
[...] L'injustice est alors simplement constituée par les inégalités qui ne bénéficient pas à tous. 93) On peut donc en déduire que l'idéal est atteint dans le cas d'un degré équitable d'inégalités entre les individus. Par contre, on peut en quelque sorte acheter un peu plus d'égalité au prix d'un peu moins d'efficience. Le point I est donc dans ce cas un point de degré équitable d'inégalité : c'est bien un point de maximin puisque la richesse du plus démuni (le manœuvre) est maximale. [...]
[...] Ils ont une responsabilité individuelle d'accès au bien-être. ( en terme de résultat. On s'intéresse ici directement au bien-être atteint par les individus : les auteurs qui utilisent de tels objectifs sont qualifiés de "welfaristes". On distingue ensuite entre : ( les égalitaristes qui considèrent que les individus doivent être tous dotés de moyens égaux de parvenir au bien-être être ou tous égaux en terme de bien-être atteint. Il y a donc des égalitaristes welfaristes et des égalitaristes non-welfaristes (objectif en terme de moyen). [...]
[...] Un seul classement des préférences peut-il remplir tous ces rôles ? Une personne ainsi décrite peut-être rationnelle au sens limité où elle ne fait preuve d'aucune incohérence dans son comportement de choix, mais si elle n'utilise pas ces distinctions entre des concepts très différents, elle doit être un peu niaise. L'homme purement économique est à vrai dire un demeuré social. La théorie économique s'est beaucoup occupée de cet idiot rationnel, drapé dans la gloire de son classement de préférences unique et multifonctionnel. [...]
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