La connaissance sensible n'est pas fausse, mais ce n'est pas une vraie connaissance. Elle est illusion (par exemple, quand on voit le soleil à 200 pas). La connaissance rationnelle, elle, n'est pas relative à l'homme, elle est divine et non humaine en l'homme même. Quand nous connaissons les choses par la raison, nous les connaissons telles qu'elles sont. Nous ne les connaissons plus en tant que nous sommes des hommes, mais en tant que Dieu les comprend. Ainsi, l'homme parvient par la raison à une certitude absolue, car la certitude suppose qu'il soit libre de toute détermination subjective.
[...] Spinoza (1632 1677) Ou la nécessité comprise La connaissance sensible n'est pas fausse, mais ce n'est pas une vraie connaissance. Elle est illusion (ex on voit le soleil à 200 pas). La connaissance rationnelle, elle, n'est pas relative à l'homme, elle est divine et non humaine en l'homme même. Quand nous connaissons les choses par la raison, nous les connaissons telles qu'elles sont. Nous ne les connaissons plus en tant que nous sommes des hommes, mais en tant que Dieu les comprend. [...]
[...] Spinoza critique la notion de finalité car les choses naturelles ne se meuvent en vue de fins. Nous avons l'habitude de nous représenter toute chose à notre image (anthropomorphisme) : c'est parce que nous nous proposons des buts à atteindre que nous nous représentons toute chose comme poursuivant un but. Comme la nature de leurs passions fait que les choses n'intéressent les hommes que pour ce qu'elles s'accordent ou non avec leurs désirs la liberté consiste pour eux à plier le réel à leur bon plaisir, à commander à la réalité, et qu'elle est donc le contraire de la nécessité. [...]
[...] Ainsi l'enthousiasme de nos passions et même nos tristesses qui paraissent venir du fond de nous-mêmes n'exprime pas l'activité de notre propre être mais ce par quoi, comme partie de la nature, il est soumis à la nature entière. Mais si Spinoza avait voulu dire que la liberté de l'homme consiste à se savoir le jouet des causes extérieures, il aurait paru moins haïssable que ridicule. C'est pourquoi il faut chercher à comprendre. Nous éprouvons alors d'autant plus de contentement, car nous sommes plus assurés que nos pensées ne doivent rien à notre subjectivité. Nous jouissons alors de notre liberté, parce que nous sommes certains de n'être en rien les jouets de causes extérieures ou psychologiques. [...]
[...] Ainsi Spinoza fut haï, et son système considéré comme immoral ou impie. Le conatus est l'effort d'une chose à persévérer dans son être. Réalisation de soi et non tendance à réaliser ce qu'il n'est pas, le conatus est plénitude non quête de puissance. La béatitude n'est pas la récompense de la vertu, mais la vertu elle-même Être vertueux, ce n'est pas obéir ou se soumettre au régime ascétique d'une norme extérieure à notre nature. La plupart des hommes croient que la perfection n'est pas de ce monde, ils opposent le réel à leurs aspirations et se plaignent de ce qui est. [...]
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