Le fait que l'on puisse donner du sens à l'histoire suppose qu'il n'y ait un sens de l'histoire clairement établi, visible par tous. Comme l'écrit Etienne Borne dans son article de Commentaire : 'il faut être plus qu'historien, et peut être, plus que philosophe'. Nous pouvons donner du sens à l'histoire par une réinterprétation du passé mais pouvons nous pour autant conférer un sens à l'histoire future ? Est-il possible de donner une fin à l'histoire et donc de définir le sens dans lequel l'histoire évoluera dans le futur ?
[...] En effet, durant la révolution des valeurs ont été affirmées publiquement. Ainsi, cet événement " laisse non seulement espérer le progrès vers le mieux mais il est progrès Selon Kant, la révolution trouve sa cause dans " une disposition morale de l'espèce humaine " qui était double. La révolution a été " une prise de position " en faveur du " droit " des peuples à disposer d'eux-mêmes mais elle a également été l'affirmation du " but (ou devoir) selon lequel est en soi juridiquement et moralement bonne la constitution d'un peuple qui, par sa nature, est telle qu'elle peut écarter par principe une guerre offensive, ce qui ne peut être que la constitution républicaine, du moins son Idée".(II-6) La révolution française est donc la marque du progrès de l'histoire car elle affirme les deux conditions essentielles de la réalisation de la raison: la constitution civile parfaite et, en partie, la Société des Nations. [...]
[...] Ils doivent s'efforcer de tendre vers cet Idéal éternel même s'ils sont des monarques. Si ce devoir est respecté, quelles seront les conséquences pour l'humanité? " Non pas un quantum toujours croissant dans la moralité mais une multiplication des produits de sa légalité dans des actions conformes au devoir " 9). Cela signifie que les bénéfices de ce progrès ne seront pas abstraits mais relèveront des actions humaines. Kant prédit l'instauration progressive d'un Etat de droit et de la meilleure société civiles possible qui permettra d'atteindre finalement les deux conditions essentielles de la réalisation de la raison humaine: la République et la Société des Nations. [...]
[...] Il parle de l'histoire universelle. Il veut rendre un sens à l'histoire et dire que l'humanité est parvenue à la fin de l'Histoire car elle a trouvé le type de société qui permettrait de " satisfaire ses (de l'humanité) besoins les plus profonds et les plus fondamentaux L'objectif de son ouvrage est de démontrer que son raisonnement est justifié. Malgré les événements tragiques du vingtième siècle, le génocide et les totalitarismes, il est celui possible d'être optimistes et de croire à une fin de l'histoire. [...]
[...] Le moteur de l'histoire est " l'insociable sociabilité de l'homme "(quatrième proposition). Cette nature " duelle " de l'homme le pousse à s'opposer à la société et à la vouloir en même temps. Guidé par l'insociabilité, la cupidité, l'ambition l'homme utilise ses capacités et cherchent à les développer. Ses défauts sont certes " peu sympathiques " mais ils sont un facteur de progrès de la raison. Pour Kant cette progression est linéaire " par une progression croissante des lumières, commence même à fonder une façon de penser qui peut avec le temps transformer le grossière disposition naturelle au discernement du mal en principes pratiqués déterminés ".(quatrième proposition). [...]
[...] Il n'est pas possible de prévoir l'histoire d'une autre façon. Ainsi, lorsque les hommes politiques prévoient l'histoire en fonction de ce qu'ils disent être " les hommes tels qu'ils sont " (section ils ne se fondent pas sur les lois de la nature. En effet, ils se fondent sur une nature humaine imparfaite de laquelle ils sont responsables. Il y a plusieurs conceptions de l'évolution de l'histoire de l'humanité: " la régression vers le pire, ou bien en progrès constant, ou bien en éternelle stagnation " (section II-3). [...]
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