Philosophie mal
Dissertation philosophique entièrement rédigée sur le thème du mal
[...] Selon vous, y a-t-il, comme le dit V. Jankélévitch, un mystère de la méchanceté Introduction Un certain nombre de penseurs de la seconde moitié du xxe siècle ont tenté de problématiser le concept de mal à partir de la douloureuse expérience de la seconde guerre mondiale : c'est le cas en Allemagne de Hannah Arendt qui a théorisé la banalité du mal et en France de Vladimir Jankélévitch qui s'est consacré au mystère de la méchanceté En utilisant le terme de mystère pour rendre compte de la notion de faute ou mal moral (Leibniz), V. [...]
[...] Il faut qu'ils restent là-haut : allez les reporter ; et barbouillez de sang les chambellans endormis. [ . ] S'il saigne, je dorerai de son sang la figure de ses gens, car il faut qu'ils semblent coupables. On sent ici qu'il n'y a pas qu'une stratégie, mais le goût du contact avec le sang. La zoophagie ou le cannibalisme, symptômes caractéristiques du vampirisme clinique, peut se manifester dans Les Ame fortes à travers l'anecdote de la vieille épileptique tombée dans son feu, qui donne faim à tout le monde. [...]
[...] Pourtant, ne faut-il pas plutôt voir dans la méchanceté humaine une origine précisément humaine, trop humaine simplement voilée à la conscience ? II. L'obscur des pulsions II.1 L'amour-propre et l'opacité des mobiles Dans les premiers Discours de Rousseau (.Discours sur les sciences et les arts, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes), Rousseau a montré que l'amour de soi déviait en amour-propre dès lors que l'homme était dénaturé par la société. L'amour-propre est ainsi la pulsion inconsciente qui fonde l'origine de toute action : il constitue une forme d'opacité et de discrédit jeté sur le mobile apparent de l'action. [...]
[...] Ce que je peux avoir l'âme basse quand il s'agit de donner. Dans sa dimension sociale, c'est sans doute Rousseau qui a le mieux montrer la tendance à la domination qui était à l'œuvre en tout homme dénaturé par la société. Dans La Profession de foi du vicaire savoyard, le malheur du jeune homme vient de la tragédie sociale qui consiste à devoir se comparer sans cesse aux autres, et à découvrir qu'on est leur jouet : chacun essaie ainsi d'exercer le pouvoir en traitant l'autre non comme moyen mais comme fin. [...]
[...] Pour les initiés à la méchanceté, la méchanceté trouve rationnellement une justification, voire constitue une nécessité. Il est enfin ce qui permet d'éveiller la lucidité et de rendre l'homme à l'homme : dans le monde animal, le mystère de la méchanceté ne provoque nul éveil de la conscience ; au contraire, en l'homme, il est ce qui pousse à retrouver la vérité de son libre arbitre et de sa volonté. [...]
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