C'est à la suite de quelques unes des dernières lois votées au parlement que les rééducateurs avec bien d'autres professionnels se sont interrogés sur la possibilité de continuer à pratiquer dans les conditions indispensables à son efficience, la rééducation à l'école (...)
[...] Le rideau qui sépare ces deux mondes est intouchable et les arracheurs de rideaux sont des criminels. Il en va de la survie ou de la disparition de l'individu". À cette rentrée nous aurons affaire dans les écoles d'une part à la mise en place non plus expérimentale mais nationale de la Base-élèves, d'autre part à l'article 8 de la loi déjà citée sur la levée du secret professionnel au profit du maire dans le cas de personnes présentant des difficultés “sociales, éducatives ou matérielles”. [...]
[...] Dans cette perspective, le politique s'efface devant la gestion scientifique des problèmes sociaux et toute querelle ne peut dès lors que relever de l'ignorance, de l'idéologie, ou d'une volonté de nuire : il existerait une bonne solution qui s'imposerait sans que la volonté, les desiderata ou la subjectivité d'un décideur n'aient à intervenir. Le scientisme accorde une grande importance à l'éducation qui, en libérant le plus grand nombre des illusions métaphysique et théologique, rend possible la gestion rationnelle de la société. Pour les scientistes les plus radicaux, le pouvoir politique doit être confié à des savants et non à des bureaucrates. [...]
[...] Le gouvernement a fait quelques pas de côté en réfutant l'article ayant trait à cette proposition, mais a gardé l'esprit “scientisme”2 du déterminisme. Notre nouveau président de la république l'a par ailleurs confirmé dans quelques unes de ces interviews qui ont précédé son élection3. Des médecins scolaires demandent aux enseignants de remplir une échelle d'évaluation du comportement dans laquelle nous trouvons 20 items tels que : "suce son pouce, se sépare difficilement d'un objet familier, montre une tristesse excessive, taquine ou brutalise les autres enfants, instable, incapable de rester assis sans bouger . [...]
[...] Deux pensées s'affrontent et pourraient cependant coexister sans s'annuler l'une l'autre. Page 1 sur 4 N. Fiault def.doc 24/10/08 09:39 Mais la "folie de la transparence"6 semble vouloir emporter tout sur son passage, y compris la pensée elle-même. Hervé Boukobza dans son article, parle du travail de Piera Aulagné sur l'activité de penser et les premières découvertes de l'enfant : "c'est de penser secret qui permet à l'enfant avec cette activité nouvelle, fort chère payée en renoncements et en deuils, de s'offrir un plaisir solitaire qui ne devrait pas tomber sous le coup de l'interdit, mais au contraire pourrait être valorisé par celui qui l'autorise; plaisir que renforce la découverte que dans le registre du penser, la mère peut-être tout aussi à votre merci que vous l'êtes de la sienne". [...]
[...] À la limite, cette conception débouche sur la négation de la démocratie : une solution scientifique élaborée par des experts compétents n'a pas àêtre discutée. Cette perspective enthousiasma Renan, mais inquiéta plus tard sérieusement Bernanos (La France contre les robots) Libres réflexions à propos des déclarations sur l'inné et l'acquis de Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de la République Française. Par Joseph Mornet (www.psydesir.com/textes) 4 Conférence de M. Benassayag à paraître dans les Actes du Congrès de la FNAREN, Page 3 sur 4 N. [...]
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