Philosophie littérature mal
Dissertation entièrement rédigée abordant le thème du mal.
[...] La volonté constitue une possibilité de maîtrise là où la connaissance est limitée. III.3 L'autarcie : un affranchissement à l'égard du bien et du mal La notion d'autarcie est héritée en partie du vocabulaire stoïcien (autarkeia) : dans la pensée stoïcienne; nous n'avons pas de maîtrise sur ce qui ne dépend pas de nous, c'est pourquoi tout ce qui est posé comme extérieur à la volonté ne constitue que des représentations qu'il va s'agir de dépasser de manière libre. Macduff incarne cette forme d'autarcie du sage : si l'annonce de la mort de sa famille le fait souffrir, il refuse cependant de conserver une attitude d'affliction et place la puissance et l'autonomie de sa volonté (renverser Macbeth) avant tout. [...]
[...] Le monde est en effet en perpétuel devenir : pourtant, le mal dans le monde ne constitue-t-il pas une essence au caractère absolu et inéluctable que nul devenir ne peut renverser ? II. Le désordre absolu du mal II.1 Le gnosticisme et la substantialité du mal dans le monde Dans la pensée théologique chrétienne, la question de l'existence du mal et de son origine constitue une pierre d'achoppement. Dans la tradition gnostique un double principe est posée comme originaire (l'un divinisé, l'autre satanisé), et le mal est posé comme réalité substantielle, une réalité qui investit l'homme du dehors (et donc qui ne dépend pas d'une liberté intérieure). [...]
[...] Je ne sais, dirait-il, à quoi le tout est bon ; mais je vois que chaque pièce est faite pour les autres. Face au monde, l'homme ne peut être qu'un spectateur : il appartient à un ensemble de phénomènes qui le dépassent. I.3 Le monde est une branloire pérenne Montaigne Tout dans le monde est en branle : le monde est un perpétuel devenir. On pourra relever le caractère baroque de la vision de Diderot : le monde est en effet soumis à des métamorphoses (c'est une branloire pérenne écrit Montaigne), il n'est qu'apparences. [...]
[...] Elle s'était durcie et allumée. Son approche chauffait comme l'approche d'un tison. Le mal constitue une entité substantielle du monde, et l'homme ne semble pouvoir que le déplorer. II.2 Le dualisme de l'homme Le dualisme posé par le gnosticisme peut se lire de manière laïcisée à travers l'opposition de la matière (passions) et de la volonté. Contre la conception de Diderot, on serait tenté de dire qu'on ne peut que s'affliger : le mal en effet ne peut jamais être chassé puisqu'il est inscrit matériellement en l'homme. [...]
[...] Le dualisme de l'homme est posé dans La Profession de foi du vicaire savoyard, en fonction du principe selon lequel la matière ne peut se mouvoir d'elle-même. La passion est ce qui guide les âmes fortes tout autant que les âmes faibles : Giono se souvient dans son roman de ses lectures de Stendhal, et les personnages des Ames fortes sont mues par une passion absolue. Le monde est soumis aux passions des hommes, et les grandes âmes sont celles qui vont jusqu'au bout de leur passion. [...]
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