Culture générale, sacré, profane, dieu, NIETZSCHE, Giorgio AGAMBEN, René GIRAD, Roger CAILLOIS, CAMUS, Sophocle, Mircea ELIADE, René GIRARD, Antoine GARAPON
Le thème du sacré touche à la question de la religion et des institutions religieuses, et s'inscrit dans la perspective du « retour du religieux ». Question liée au thème : assiste-ton toujours à un retour du sacré lorsqu'il y a retour de la religion?
Car le sacré existe avant la religion, lorsqu'une religion meurt, la notion de sacré demeure, probablement impossible pour une société de vivre sans sacré.
[...] Q° liée au thème : assiste-ton toujours à un retour du sacré lorqu'il y a retour de la religion? Car le sacré existe avant la religion + lorsqu'une religion meurt, la notion de sacré demeure + probablement impossible pour une société de vivre sans sacré. Dès la fin du XIXe siècle, de nombreux philosophes déclarent que « Dieu est mort ». NIETZSCHE, Le Gai Savoir (1882), Livre troisième : « Dieu est mort Dieu reste mort Et c'est nous qui l'avons tué » ➔ Les valeurs religieuses sont mortes, nécessité de leur substituer de nouvelles valeurs plus positives (de manière générale, critique des valeurs du christianisme qui enfermeraient l'humanité dans de fausses valeurs morales et limiteraient la puissance de connaissance en donnant à ses ignorances des réponses illusoires et apaisantes). [...]
[...] Un rite suppose une répétition, i.e une organisation conventionnelle pour approvisionner l'angoisse. Surtout, le rite suppose un lien magique car pas seulement procédure instrumentale. Paul GUYONNET : Comparaison entre le rite et l'acte de voter ➔ Voter suppose une répétition, une organisation conventionnelle (entrée dans l'isoloir, présence systématique de bougies avec allumettes en cas de coupure d'électricité), acte magique (vote singulier n'est pas déterminant, donc voter = symbolique). Dimension instrumentale certes, mais également dimension magique car volonté de participer à la souveraineté. [...]
[...] • • • • Gravure de Francisco de GOYA (1746-1928) Peintre de l'aristocratie et des rois eux-mêmes (Charles III, Charles IV) + paysagiste Atteint de surdité en 1792, volonté de véhiculer dans son art la détresse due au mal qui l'accable (peintures à forte teneur en plomb) + Caprices, gravure qui foisonne de créatures morbides qui sont les démons de l'artiste (l'Inquisition ne saura tolérer ces gravures portant atteinte à l'Église, donc interruption) 1808 : Extension des guerres napoléoniennes à l'Espagne ➔ Les Désastres de la guerre, El dos de mayo, El tres de mayo (1814) célèbrent la résistance des Espagnols : L'absolutisme de Ferdinand VII pousse Goya à quitter l'Espagne Gravure « Le Sommeil de la raison engendre des monstres », Caprices H des Lumières, croyance en l'idée selon laquelle une réforme est possible sur le plan politique est social, en faveur de la Révolution française mais lorsqu'elle éclate, horrifié par la terreur et désillusion. Gravure dans le cadre de la dénonciation des excès des nobles. Ici, homme dort sur sa table de travail. Autour, chauves-souris, hiboux, chat mystérieux = animaux considérés comme proches de la sorcellerie, des cauchemars donc teintés de représentations négatives. [...]
[...] 1 sur 5 Chapitre 2 Le sacré et le profane Sacré = sacer, sacrum, ce qui est inaccessible, indisponible, mis hors du monde normal, et peut être objet de dévotion et de peur. Sacré = violence, pouvoir supérieur que les H ne peuvent diriger mais qu'il faut encadrer, d'où les rites. Profane = profanum, devant le temple. Giorgio AGAMBEN, conception plus politique du concept de profane : « profaner, c'est restituer à l'usage commun ce qui a été séparé dans la sphère du sacré ». [...]
[...] Mircea Eliade : le monde sacré et le monde profane Mircea Eliade (1907-1986) • Historien des religions, mythologue, philosophe et romancier roumain • Un des fondateurs de l'histoire moderne des religions : vision comparée des religions, en trouvant des relations de proximité entre différentes cultures et moments historiques + au centre de l'expérience religieuse de l'H, Mircea Eliade situe la notion du « Sacré » • Concept de « hiérophanie » : manifestation du sacré (Traité d'histoire des religions) L'espace sacré et l'espace profane Pour l'H religieux, espace non homogène : ∃ d'un espace sacré et d'un espace profane. Espace sacré = espace fort, significatif et construit espace profane non consacré, sans structure ni consistance. [...]
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