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A l'origine, le terme de respect désigne un sentiment que l'on éprouve envers quelqu'un. Souvent allié à l'admiration, le respect est une suite logique. De l'admiration on passe au respect. Le respect suppose une certaine distance avec son objet, une sorte de réserve qui témoigne du sentiment que l'on ressent. Il est vrai que le respect est la reconnaissance du mérite ou de la supériorité d'autrui. Nombreux sont ceux qui respectent une grande figure de l'histoire, comme Mandela, pour son action vertueuse, courageuse... Cependant le respect peut aussi être le moyen de traiter autrui comme son égal. Par exemple, respecter un enfant c'est lui signifier qu'il n'est pas inférieur à nous mais juste plus jeune. Dans ces cas-là on ne se place pas dans une position de supériorité mais bien d'égalité qui rappelle à l'objet du respect qu'il a les mêmes droits et devoirs que nous. Par-là on instaure une réciprocité et on peut parler de respect mutuel. Le respect se présente donc comme une attitude morale. Kant, dans La Critique de la raison pratique, définit le respect comme une application positive de la loi morale. En effet, contrairement à l'humiliation de la présomption du sujet, le respect est une revalorisation du sujet. La loi morale est à la fois humiliation et respect.
Cependant le respect n'implique pas nécessairement la réciprocité, au contraire. En reprenant l'exemple de la figure historique on voit bien que la réciprocité n'est pas envisageable. D'une part parce que tout le monde ne connaît pas personnellement Mandela mais peut le respecter et d'autre part parce qu'il y a un décalage temporel. Comment quelqu'un du XIXe, je ne parle même pas des siècles antérieurs, pourrait-il nous respecter, nous hommes du XIXe ? Par respect d'anticipation ? Peu plausible. De plus, entre contemporains, on peut respecter quelqu'un mais y être absolument indifférent. Certaines fois notre respect s'applique à des actes et non à la personne qui les a commis ou alors de façon indirecte. On remarque aussi une répugnance à accorder notre respect. Tous les moyens sont bons pour nous en empêcher (...)
[...] Comment quelqu'un du XIXe, je ne parle même pas des siècles antérieurs, pourrait-il nous respecter, nous hommes du XIXe ? Par respect d'anticipation ? Peu plausible. De plus, entre contemporains, on peut respecter quelqu'un mais y être absolument indifférent. Certaines fois notre respect s'applique à des actes et non à la personne qui les a commis ou alors de façon indirecte. On remarque aussi une répugnance à accorder notre respect. Tous les moyens sont bons pour nous en empêcher. Un rien nous dissuade de respecter cette personne. Serait-ce un sentiment d'infériorité qui nous effraie ? [...]
[...] Sa personne publique est digne de respect mais son moi mérite des sanctions. De même que signer mes respects en bas d'une lettre officielle est une formule de politesse qui n'implique pas un respect véritable le respect des figures d'ordre est formel. Cependant le respect est une loi nécessaire au sein de la société, il permet de réglementer les relations humaines. En ce sens il est un devoir appartenant à la loi morale puisqu'on agit par devoir donc conformément à la loi. [...]
[...] Ne serait-ce que pour ça on lui doit le respect. Mais si l'on y regarde de plus près le problème du respect matériel ne se situe pas là mais bien dans la personne humaine. En effet, qui utilise ce matériel ? L'homme. Respecter un lieu est un moyen de respecter les hommes indirectement. Qui est en jeu dans un lieu public ? Le personnel d'entretien et les utilisateurs. Laisser un lieu sale c'est compliquer le travail d'entretien et dégrader le bien d'autrui en tant que le bien public est le bien de tous. [...]
[...] Est-ce que l'homme peut respecter un animal ? Pour Kant c'est impossible. Pour lui, le respect ne s'applique qu'aux hommes. On ne peut que ressentir de l'affection, de la comparaison voire de l'amour pour des animaux et même des objets mais jamais de respect. Le respect nous l'avons vu suppose une distance alors que l'amour demande une proximité. Cette prise de distance nécessaire au respect s'incarne souvent dans des personnes inaccessibles comme des figures d'ordre. Ainsi on respecte la loi et derrière elle tous les hommes, mais aussi ceux qui sont là pour faire respecter ma loi comme les juges, les policiers En fait notre respect va d'abord à des institutions avant de se diriger vers des figures d'autorité. [...]
[...] Dans ces cas-là on ne se place pas dans une position de supériorité mais bien d'égalité qui rappelle à l'objet du respect qu'il a les mêmes droits et devoirs que nous. Par-là on instaure une réciprocité et on peut parler de respect mutuel. Le respect se présente donc comme une attitude morale. Kant, dans La Critique de la raison pratique, définit le respect comme une application positive de la loi morale. En effet, contrairement à l'humiliation de la présomption du sujet, le respect est une revalorisation du sujet. La loi morale est à la fois humiliation et respect. Cependant le respect n'implique pas nécessairement la réciprocité, au contraire. [...]
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