Dissertation de philosophie corrigée avec analyse préalable de l'énoncé et problématisation.
[...] La question est donc de savoir si l'on doit s'obliger à craindre le regard d'autrui. Or, pourquoi s'oblige-t-on ? Afin de respecter certaines idées ou valeurs que l'on croit juste (on s'oblige à respecter le code de la route, parce qu'on croit qu'il est juste de ne pas nuire aux autres en conduisant). Par conséquent, la question devient : quelles sont donc les idées ou les valeurs au nom desquelles nous devrions craindre le regard d'autrui ? Dans le cadre de la question, on peut se demander quelle serait la valeur en jeu : mon intégrité physique, mon intégrité morale, ma liberté ? [...]
[...] La crainte, la peur, et même la méfiance, sont des façons de se laisser enchaîner : nous ne sommes pas vraiment libres. Nous subissons toujours les influences des autres. De la méfiance, il faut passer à la défiance, se prouver à soi-même qu'on peut ne pas dépendre du regard d'autrui, ne pas subir son jugement, ne plus le craindre. Quand bien même ce regard serait celui du patron, du père, d'une autorité quelconque qui a sur moi un pouvoir, il faut apprendre à ne le plus craindre, pour être seul à décider de ses actes, de son existence. [...]
[...] Autrui me regarde. Immédiatement, je sais qu'il donne un sens, une valeur à ce qu'il regarde. Autrement dit, si c'est moi qu'il regarde, je sais en même temps qu'il me juge. Son regard est, pour moi, l'expression, dans le monde extérieur, du monde intérieur qui le constitue en tant que sujet (expression de ses propres pensées, émotions, projets, etc.). Les yeux sont effectivement, comme disait le poète, les miroirs de l'âme en tant que, à travers le regard qu'ils jettent, ils projettent dans le monde extérieur ce que cette âme éprouve intérieurement. [...]
[...] Nous pourrons conclure en disant que nous devons craindre le regard d'autrui dès lors que nous respectons le jugement qui s'y dessine. Cela implique que nous devons faire confiance à autrui et à son jugement. Aussi, notre conduite devra se fonder sur la crainte (positive) de ce jugement. Autrement dit, c'est pour nous une obligation que d'agir en sachant qu'autrui nous regarde (nous juge). Voilà pour la logique du développement. Les points de vue que nous y défendrons devrons être argumentés, justifiés les auteur, les exemples bien analysés, le cours bien compris fournissent de tels arguments. [...]
[...] D'abord, je sais qu'il me juge ce que son regard peut exprimer. Ensuite, je suis lié à lui en tant que je cherche toujours à me faire reconnaître par lui comme esprit, sujet, personne. Cette reconnaissance est pou moi essentielle. Sans elle, ma vie n'a pas de sens, ou, du moins n'a pas valeur de vie proprement humaine. Mais ce désir ne m'emprisonne-t-il pas ; ne fait-il pas de moi l'esclave de l'autre ? Autrui ne peut-il pas en abuser pour m'asservir ? [...]
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