- (Sophisme) Protagoras --> c'est l'homme qui mesure le vrai et le faux, le juste et l'injuste.
- Mais si c'est le cas, alors toutes les opinions sont vrais et aucune plus qu'une autre.
- La distinction entre le vrai et le faux disparait. C'est refuser l'idée d'une valeur et d'une vérité absolue --> aboutit à relativisme total, éthique. Sceptisisme (on n'est sur de rien) =/= relativisme (rien n'a plus de valeur qu'une autre).
- L'opinion (ni fondée ni justifiée) peut être dangereuse (cf. Shopenhauer). Nous sommes prisonniés des préjugés. De plus, l'opinion se donne l'apparence du savoir (elle se diffuse parfois sans que rien ne l'arrête : rumeurs..).
- Rester aux opinions c'est s'interdire de penser. L'opinion nous enferme dans ce que Platon appelle "l'ignorance double".
- Montaigne : Les hommes aiment tant s'en tenir aux opinions parce que c'est plus confortable. De plus l'homme a un besoin de vérité. Le sceptisisme de Montaigne dénonce notre rendance au dogmatisme et notre crédulité.
- Ce qui est condamnable c'est de faire passer les opinions pour des certitudes : "Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges" - Nietzsche.
- Lorsque croire tout en tenant notre coryance pour ce qui est (être conscient qu'on ne sait pas), alors la croyance et l'opinion peuvent être doublement positives :
- Ca peut représenter adhésion à une valeur. (Alain : croire à la guerre c'est la laissé venir tandis que croire à la paix c'est tout faire pour la préserver. Différence entre homme de foi (s'engage tout en sachant qu'il y a incertitude) et l'homme crédule ("qui avale tout ce qui se dit et pense mécaniquement"). La croyance s'oppose à la connaissance quand elle est affirmation strictement individuelle et fermée à la critique. On ne pense pas seul.
- Quand elles sont le point de départ de la pensée. L'opinion est nécessairement la base de notre pensée. La quête de la vérité n'exclu pas l'opinion, mais elle ne s'en contente pas. Bachelard : "Il n'y a pas de vérité première, il n'y a que des erreurs premières". L'opinion est un moyen de progresser vers la connaissance.
- L'opinion est un signe de la liberté d'expression, c'est le lieu de débats.
--> Si il n'est pas certain que la connaissance rationelle puisse nous délivrer des vérités absolues, alors..
[...] Mais pour lucidité, il faut du courage, la vérité fait peur. L'illusion est plus confortable. - Exigence de la vérité nous décentre de nous-même, de nos préjugés et nous rend alors aptes au dialogue, ouvert à l'altérité. Encore faut-il accepter notre propre ignorance. La vérité ne peut être atteinte que si on dépasse les apparences, religions, cultures. - Platon : connaissance = métaphysique ce qui est vrai est au-delà de ce qui apparait aux sens. La connaissance sensible n'est pas une connaissance du vrai. [...]
[...] - Les prisonniers de la caverne préfèrent rester dans l'ombre et retournent dans la caverne vérité aveuglante, elle fait peur. - Il faudrait que tout soit claire et limpide le réel n'est jamais simple. - La société constituée d'hommes libres et autonomes dans leurs pensées fait peur à toutes les formes de pouvoir. Le pouvoir a besoin de la docilité des masses. - Celui qui se retourne se fait huer puis tuer par les autres. On préfère suivre les marchants de sommeil. [...]
[...] B - Peut-on atteindre la vérité? - Selon dogmatisme : oui; sceptisisme : non. - Il faut distinguer les vérités de faits (qu'on constate) aux vérités de raison. - La vérité n'est pas que la réalité, elle consiste à produire un discours adéquat au réel : "Le vrai et le faux sont des attributs du langage, non des choses. Et là où il n'y a pas de langage, il n'y a ni vérité ni fausseté" - Hobbes. - La question de la vérité est proprement humaine. [...]
[...] - Il semble que seule la science délivre des vérités, que le critère du vrai n'est réservé qu'à la science. De quelle vérité la science est-elle capable? (voir feuille) - Il est évident que les vérités scientifiques ne permettent pas de satisfaire notre soif de vérité aux questions existentielles. - Kant : il est important de faire la différence entre ce qu'on sait du monde et ce qu'on a besoin de penser. Ce que je sais du monde ne doit pas m'empêcher de penser. [...]
[...] Le vrai c'est ce qui libère. Le mensonge et l'illusion nous plongent dans la soumission. Connaissance de soi + science (qui permet une certaine maîtrise) liberté. - Réalité humaine : ici le discours modifie le réel (l'homme se construit dans le langage, par les autres). "Les femmes deviennent par amour tout à fait ce qu'elles sont dans l'idée des hommes dont elles sont aimées" - Nietzsche. - La philo est de part en part vraie parceque un texte engendre une réflexion, siscuite la pensée. [...]
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