La recherche du bonheur est une quête que l'on retrouve dans chaque culture. Trait commun, cet objectif n'en est-il pas moins illusoire ? Il nous faut déjà définir le terme "bonheur": s'agit-il d'une satisfaction individuelle, globale ? Ephémère ou éternelle ? Les plaisirs simples sont toujours présents dans notre vie, mais constituent-ils le bonheur, ou bien le bonheur est-il tout à fait autre que ces satisfactions? Les philosophes ayant abordé ce sujet semblent en avoir donné des définitions bien différentes. De Sénèque à Pascal, en passant par Epicure et Epictète, cette quête a été abordée dans des optiques bien différentes et résolue en fonction de l'école ou de la croyance personnelle de chacun (...)
[...] Non, car c'est la chasse en elle même qui le divertit, et il en va de même pour toutes les occupations humaines, jusqu'à la guerre entre les pays, comme la distraction des rois. Le seul moyen d'accéder au bonheur, c'est de se tourner pleinement vers Dieu, et ce dans une vie terrestre misérable et conditionnée par la foi, parfois marquée corporellement par ces auto- mutilations. La recherche du bonheur ne serait-elle donc qu'une façade pour éviter le malheur de notre condition, régie par le péché originel? [...]
[...] Ces ceux philosophies antiques semblent donc nous indiquer que la quête du bonheur n'est pas une illusion, mais un but atteignable, cela par un contrôle de soi ou par la vie au jour le jour. La satisfaction de nos désirs (seulement les naturels nécessaires pour Epicure) est donc la clef de voûte de cette recherche. Mais ne s'agit-il pas là d'un simple divertissement? Des moyens pour nous de détourner les yeux de notre condition? Selon Pascal, cette quête est un leurre. [...]
[...] Ces personnes ne peuvent atteindre le bonheur. Le deuxième type de personnes regroupe les "ostiosi". Ces hommes cherchent le contentement de leur désir pour la satisfaction, sans penser plus loin que cela, ils vivent "au jour le jour". Ceux-là sont à même d'être heureux car rien ne vient perturber leur bien-être, ne pensant pas au lendemain et aux désirs qu'ils auront à assouvir. Pour Epictète, le bonheur nécessite de remplir une condition pour y accéder: il faut trouver sa place dans l'ordre du monde. [...]
[...] Sujet: La recherche du bonheur est-elle une illusion? La recherche du bonheur est une quête que l'on retrouve dans chaque culture. Trait commun, cet objectif n'en est-il pas moins illusoire ? Il nous faut déjà définir le terme "bonheur": s'agit-il d'une satisfaction individuelle, globale ? Ephémère ou éternelle ? Les plaisirs simples sont toujours présents dans notre vie, mais constituent-ils le bonheur, ou bien le bonheur est-il tout à fait autre que ces satisfactions? Les philosophes ayant abordé ce sujet semblent en avoir donné des définitions bien différentes. [...]
[...] Il faut donc se satisfaire du minimum: du pain, des olives et de l'eau pour Epictète, bien que cette rigueur serait quasiment impossible à suivre dans notre société. Pour ce qui est des désirs vains, comme désirer l'intelligence, la faveur des Dieux ou l'éloquence, ils sont tout simplement à bannir, car, ne pouvant être satisfaits, ils ne peuvent que nous mener au malheur. Seule la rigueur stricte et la hiérarchisation des désirs, et par là même l'oubli de ce qui peut nous éloigner de l'ataraxie (c'est à dire l'état de plénitude) nous permettent de nous approcher du bonheur. [...]
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