La recherche du bonheur semble être universelle : tous les Hommes aimeraient le trouver, accéder à cet état de plénitude, de joie intense. Mais le définir reste complexe, cette notion est abstraite, si bien que l'on peut s'interroger sur sa recherche, le fait que les Hommes mettent tout en oeuvre pour l'atteindre, alors que sa réalité même est contestée. Rechercher le bonheur ne revient-il pas à courir après une utopie ? Pourquoi voulons-nous être heureux si nous n'avons même pas la certitude que cela est possible ? Et s'il existe, le rechercher n'est-ce pas se condamner à ne pas le trouver ? (...)
[...] Croire au bonheur peut être considérer comme un acte naïf par certains, du fait que son existence n'est pas prouver et ne peut vraisemblablement l'être. Nous ne savons pas s'il existe, si nous pouvons le trouver, mais la question essentielle n'est peut être pas là, l'important étant d'y croire, de tout faire pour que nos objectifs se réalisent : vivre ses rêves est peut être la solution. [...]
[...] Seulement, nous savons pertinemment que nous n'arriverons pas tous à atteindre cet objectif qui contribuerait à notre bonheur, que certains d'entre nous auront une mauvaise note, dès lors la déception sera grande étant donné que notre but n'a pas était atteint. Cet exemple peut se décliner à de nombreuses situations étant donné qu'à chaque fois que nous cherchons le bonheur nous ne sommes pas assurés de l'atteindre, si l'on considère bien sur qu'il est accessible. Tous les problèmes que posent cette recherche du bonheur conduisent à une question plus générale : Faudrait-il alors ne plus le rechercher ? Nous allons analyser à quoi reviendrait une vie sans la recherche du bonheur, et si elle serait préférable. [...]
[...] En effet, cette recherche nous est vitale. Si nous ne sommes pas certains de l'existence du bonheur, il faut accepter cette incertitude, le fait qu'éventuellement on ne le trouvera jamais. Cela nous amène à une chose : il est nécessaire de persévérer dans la vie, de croire en ses rêves, d'avoir des projets et de tout faire pour les réaliser, tout en restant lucide. L'espoir d'accéder un jour au bonheur nous permet de ne pas tomber dans l'ennui et même plus : il nous donne goût à la vie. [...]
[...] La recherche du bonheur donne un sens à l'existence, grâce à elle nous savons pourquoi nous vivons, pourquoi nous avançons, pourquoi nous nous dirigeons vers cet avenir pourtant incertain, et dans quel but. Rousseau pousse cette conception en soutenant la thèse que, étant donné que le bonheur n'est pas un idéal de la raison, c'est un idéal de l'imagination. Ce philosophe part d'un constat : le bonheur est contradictoire car pour être heureux il faudrait être entièrement satisfait, ne plus rien avoir à désirer, mais cela reviendrait à sombrer dans l'ennui et donc à être malheureux. [...]
[...] Le bonheur ne serait-il pas avant tout un état positif de joie ? Mais même si cela est le cas, le problème se pose toujours : quels désirs faut-il privilégier ? Nous en venons naturellement à la thèse de Platon qui comble ce souci d'ennui évoqué précédemment. D'après lui, il faut privilégier le désir de connaitre parce qu'il est réel, ferme et pur, c'est à dire tenace et exempt de toute peine. Il ne fait pas céder aux désirs sensibles qui amènent de la souffrance. [...]
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