Ronald Dworkin met en évidence la corrélation existant entre le droit et la morale, en montrant que, dans certains cas, le droit doit s'inspirer de la morale pour pouvoir être appliqué. Pour cela, Dworkin se base sur décision rendue par la cours d'appel de New York en 1988, lors de l'affaire Riggs V Palmer (...)
[...] Droit et morale donc se révéler indépendants. Cette indépendance du droit et de la morale se retrouve également dans la théorie du droit positif. Le droit positif : séparation théorique du droit et de la morale: Le droit positif serait la théorie selon laquelle le droit se dégagerait de toute morale. En effet, le droit positif est conçut par un groupe d'individu auquel le pouvoir a été délégué : l'état. Le droit mis en place par l'état ne se soucie pas de la morale, il est créé dans le but de réglementer la vie de la société tout en leur garantissant la préservation de leurs droits naturels et fondamentaux Le droit positif écoute donc la morale Droit et morale ne sont donc pas toujours liés. [...]
[...] En effet, lors de la période de l'Occupation, le régime de Vichy impose la dénonciation des juifs en particulier. Or, d'un point de vue moral, la dénonciation est condamnable puisque dans ce cas précis elle aboutit à l'internement en camps de concentration et donc à la mort. Après la libération, le nouveau gouvernement en place va condamner la dénonciation et poursuivre ceux qui l'ont pratiqué. Or la dénonciation était une obligation légitime et prévue dans le cadre de la loi. [...]
[...] LA MORALE ET LE DROIT Selon certains sociologues la morale est quasi un droit dans la mesure où ces deux notions semblent revêtir une définition similaire. En effet, le droit, tout comme la morale, est un ensemble de règles de conduite régissant le comportement des individus au sein d'une société. La morale semble cependant être davantage relative aux bonnes mœurs, et est sanctionnée par la réprobation sociale; tandis que la violation du droit est passible de sanctions juridiques. Jérémy Benthal souligne l'interaction existant entre le droit et la morale, tout en la limitant : le droit et la morale ont le même centre, mais pas la même circonférence Quels liens existent-ils alors entre droit et morale ? [...]
[...] Cependant, la cours d'appel refuse de lui concéder ce droit, en évoquant la règle morale non écrite suivante : nul ne peut tirer profit du mal qu'il a fait La morale complète ainsi le droit dans l'objectif de sanctionner de la manière la plus juste possible tout acte répréhensible aux yeux de la loi. En effet, la morale est empreinte de religieux et a pour but de dire ce qui est juste : A qui veut te citer en justice et te prendre ta tunique laisse encore ton manteau (Saint Mathieu V.44). Le droit et la morale seraient donc liés et interdépendants. La morale peut également aboutir à la création de nouveaux droits en s'inspirant des notions que sont l'étique et l'équité. [...]
[...] L'apparition d'une nouvelle notion, l'équité, tend à confirmer la création de nouveaux droits dans le but de donner une légitimité à la morale. Cette équité qui se définit comme une tendance à la même égalité des chances pour tous, va ainsi donner naissance à des droits dits du troisième âge. Ces derniers sont en effet fondés sur le particularisme individuel comme le montre l'instauration du PACS donnant aux couples homosexuels les mêmes droits qu'aux couples hétérosexuels, et ce notamment dans le domaine de la fiscalité. La morale est donc en interdépendance avec le droit dans la mesure où l'un s'inspire de l'autre. [...]
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