Définition : la raison est la faculté de juger (c'est-à-dire de distinguer le vrai du faux, le bien du mal) et de combiner les jugements entre eux (c'est-à-dire de les enchaîner, de les relier, de les comparer).
Etymologie : le mot « raison » vient du grec logos qui signifie calcul avec parole.
Inutile de préciser ce qu'elle sous-entend : le pouvoir de bien juger, bien sûr, s'opposant à l'incohérence et au désordre de la pensée, mais aussi à la passion et à la folie dans lesquelles nous ne contrôlons plus rien, et surtout plus nous-mêmes (...)
[...] La raison, en nous permettant d'orienter nos actions, nous permet, par la même, de discerner ce qui convient le mieux pour nous et pour les autres. Dans le bon sens : c'est à dire dans la meilleure direction mais aussi de la façon la plus significative. C'est d'ailleurs par ce terme que Descartes désigne la raison. Cf. Discours de fa méthode (début de l'œuvre) : Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée . Si, pour pouvoir s'orienter et trouver le bon chemin, nous avons besoin d'un instrument, la raison serait cet instrument que tout homme possède en lui ; mais le posséder ne suffit pas, encore doit-il apprendre à l'utiliser . [...]
[...] Descartes en distingue quatre (Cf. Discours de la méthode) : La règle d'évidence : "Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle", condition d'une "connaissance claire et distincte", meilleure arme contre la précipitation et le préjugé ou "prévention". La règle d'analyse : "Diviser chacune des difficultés autant de parcelles qu'il se pourrait", permet (en partant des problèmes tels qu'ils sont posés et non des choses qui les posent), de dégager clairement les données d'un problème, ce qui revient à bien comprendre la difficulté et, par là même à la réduire plus facilement. [...]
[...] Penser devient alors un acte qui associe la conscience et la raison. La raison est donc la pensée dans ce qu'elle a de plus rigoureux. Orienter ses actes : lorsque nous agissons, nous effectuons un mouvement en vue d'une fin. Mais ce mouvement, s'il a des causes, a aussi des conséquences. C'est pourquoi il ne doit pas être désordonné. Pour agir au mieux, pour nous-mêmes et pour les autres, il nous faut donc coordonner les différents moments de ce mouvement de façon cohérente et juste. [...]
[...] Nous pouvons ainsi distinguer deux formes de la raison. La raison théorique est celle qui me permet de conduire mes pensées selon un ordre logique répondant à l'exigence de cohérence. Par elle, je suis donc capable de raisonner, c'est à dire d'enchainer des idées dans un discours qui se tient jusqu'au bout. La raison théorique est le meilleur guide dans l'ordre de la connaissance, la condition de toute savoir rationnel (Est rationnel ce qui s'imposent de façon irréfutable à tous les esprits par la logique des arguments). [...]
[...] II donne à cette règle le nom d'impératif catégorique. Au fondement de toutes les morales se trouve l'idée qu'il n'est pas juste de faire à autrui ce qu'on ne voudrait pas qu'il nous fasse. Kant va plus loin, en faisant de cette idée, plus qu'une simple règle susceptible de régler notre conduire, un impératif (plus que je dois = il faut), et un impératif catégorique il faut absolument), Cet impératif est au fondement d'une morale d'une extrême rigueur qui commande a tout homme son devoir (≠éthique qui recommande). [...]
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