Raison et croyance, fiche de philosophie de 4 pages
Définition : À la différence de l'animal, l'homme est doué de raison. Il possède plus qu'une intelligence intuitive, il est capable d'articuler les idées entre elles sous la forme d'un discours cohérent.
I. Introduction à la notion
II. Raison et vérité
III. Raison et expérience
IV. Raison et croyance
a) Lien entre les deux notions
b) La raison contre la croyance
c) La foi inaccessible à la raison
d) L'homme d'engagement contre l'homme qui raisonne
e) La superstition
f) La croyance comme condition de la connaissance
[...] Ce n'est pas parce que nous ne comprenons pas la Nature que nous sommes superstitieux mais parce qu'on ne peut plus y agir. Ce n'est pas parce que nous ne maîtrisons plus les choses que nous avons besoin d'inventer des moyens pour continuer à les maîtriser. Le superstitieux est un impuissant qui continue à agir et qui croit garder le contrôle des évènements. Spinoza explique la naissance des superstitions par un phénomène d'associations d'idées dont nous ne sommes pas conscients. [...]
[...] L'opposition de la raison et de la croyance est une opposition structurante dans notre société. On oppose d'un côté le discours scientifique et de l'autre le discours de la superstition ou de l'adhésion irréfléchie qui semble radicalement étranger au premier. Tout se passe comme si raison et croyance se développaient dans des domaines différents, et occupaient des places distinctes dans une absence de relation qui, aux yeux de certains, définit justement les conditions de la tolérance. Pourtant, à bien examiner le sujet proposé, les rapports de la raison et de la croyance sont pris dans une intrication* originaire. [...]
[...] Raison et croyance Lien entre les deux notions. La croyance, depuis les grecs a été considérée comme la principale rivale de la raison. Si, comme la raison, la croyance tient pour vrai ce qu'elle affirme, elle ne peut fournir la raison / la preuve de sa conviction. C'est un simple état d'esprit qui consiste à tenir quelque chose pour vrai en l'absence de garantie objective. Croyance = Aucune garantie de vérité La force de la conviction varie à proportion des garanties tant objectives que subjectives que le sujet possède : 1. [...]
[...] Faut-il rejeter la croyance parce qu'elle empêche l'exercice de la raison ou bien ce rejet n'est-il pas ce sur quoi s'appuie celui qui raisonne ? Autrement dit, peut-on raisonner sans d'abord raisonner sur nos croyances sur ce qui nous vient à l'esprit sur ce qui, de manière la plus spontanée, constitue le tissu originaire de notre pensée ? *intrication : Enchevêtrements de choses ou d'idées. *faire table rase : Rejeter toutes connaissances et repartir sur de nouvelles bases. *crédulité : Facilité excessive à admettre une opinion non assurée. *éviction : Ecarter l'autre d'une position avantageuse. La foi inaccessible à la raison. [...]
[...] René Descartes, Discours de la Méthode (1637) III. Raison et expérience A la différence de la sensation, la raison parvient à des vérités universelles et nécessaires, d'autant plus qu'elles sont conformes au modèle emprunté aux vérités mathématiques. Support texte : La géométrie classique, sous la forme que lui a donnée Euclide dans ses Eléments, a longtemps passé pour un modèle insurpassable, et même difficilement égalable, de théorie déductive. Les termes propres à la théorie n'y sont jamais introduits sans être définis ; les propositions n'y sont jamais avancées sans être démontrées, à l'exception d'un petit nombre d'entre elles qui sont énoncées d'abord à titre de principes : la démonstration ne peut en effet remonter à l'infini et doit bien reposer sur quelques propositions premières, mais on a pris soin de les choisir telles qu'aucun doute ne subsiste à leur égard dans un esprit sain. [...]
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