Pensée du temps, problème, nature du temps, mesure du temps, Bergson, Augustin
« Si personne ne me le demande, je le sais ; mais que je veuille l'expliquer à la demande, je ne le sais pas. »
S. Augustin, Les Confessions livre XI chap. XVIII
P312, Pointseuil
La phrase parait contradictoire, mais elle ne l'est pas et d'un point de vue logique, S. Augustin considère le temps de deux impressions différentes, selon qu'on lui demande de dire ce qu'est le temps ou qu'on ne lui demande pas. Lorsqu'il se trouve en situation d'avoir à expliquer ce qu'est le temps, il n'y parvient pas. Et nous aussi, il semble qu'il soit difficile de donner un sens aux temps que l'on perçoit. Pourtant un mot de Boileau, un mot sans doute justifié, nous fait penser qu'il existe une certaine distance entre le « Comprendre » et l' « Expliquer » : « Ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement ». Effectivement, si on ne nous interroge pas sur le temps, on sait ce qu'il est et cela signifierait qu'on ne comprend pas le temps comme on le croyait si on doit l'expliquer.
[...] Le temps En quoi et comment la pensée du temps pose problème ? La phrase parait contradictoire, mais elle ne l'est pas et d'un point de vue logique, S. Augustin considère le temps de deux impressions différentes, selon qu'on lui demande de dire ce qu'est le temps ou qu'on ne lui demande pas. Lorsqu'il se trouve en situation d'avoir à expliquer ce qu'est le temps, il n'y parvient pas. Et nous aussi, il semble qu'il soit difficile de donner un sens aux temps que l'on perçoit. [...]
[...] Nous n'avons que la «mesure de la durée (combien de temps dure tel évènement Par notre perception du temps en continue, nous spatialisons le temps. C'est ce que font en l'occurrence les mathématiques et plus spécifiquement la géométrie. L'action de transcrire le temps est une déformation de sa valeur ; on ne saisit jamais le temps comme il est réellement. Selon S. Augustin, l'action de spatialiser (parler, représenter), empêche de voir, ou de chercher plus correctement, l'essence du temps. ( ! [...]
[...] Comment définir l'essence du temps ? Qu'est-ce qui dans le temps lui-même nous donne l'impression qu'il passe alors que nous sommes pris dans lui ? ex du train : quand on est dans un train, on n'a pas conscience qu'il passe. Ce qui est problématique avec le temps c'est que nous semblons ne pas l'aborder correctement. Si on considère le temps comme cette lanterne magique qui mesure le temps par ces images projetées en discontinue sur les murs, on ajoute au temps une dimension qui, peut-être, n'est pas valable pour dire ce qu'il est. [...]
[...] Comment se constitue le présent ? *t1 *t2 Si nous n'avions pas de mémoire, on devrait modéliser le temps comme suit : *t1 *t1 etc. Le temps, ainsi, ne passe pas (nous ne le sentirions pas passer) Nous ne pouvons pas saisir l'instant (pourquoi ? puisque dans le cas où on a la mémoire, on peut se représenter *t1 *t2 etc.) Pour qu'il y ait du temps, il faut que quelque chose lie les instants ; en l'occurrence ce qui lie les instants dans le premier modèle, c'est la succession logique de nombres. [...]
[...] Où la question ne se pose pas du tout ? Personne n'a jamais su expliquer ce qu'est le temps ? Et puis comment pourrait-t-on savoir quelle est la manière correcte de considérer le temps? S2 Quand on nous le demande, on est sûr de savoir ce qu'elle le temps (on en est certain, mais pourquoi ne nous tromperions-nous pas Le problème se situe au niveau de la diction du temps Quelle est la nature du temps ? attention : le temps ne se confond pas avec le devenir ; être et devenir sont des catégories ontologiques distinctes ; est-ce que ce qui est, est ou devient ? [...]
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