Quand je dis "je", j'affirme mon unité et mon identité, je désigne ce que je crois être le principe de moi-même, je me pose comme sujet.
Dire "je", c'est poser ce qu'on appelle un acte de synthèse, c'est à dire saisir une unité, une constante, dans la multiplicité de mes expériences, de mes souvenirs, de mes connaissances... Il y a un "je ne sais quoi", qui est et qui reste le même dans cette diversité (...)
[...] Il est par définition aliéné ce qui paraît paradoxal quand on a bien compris le sens du terme aliénation S'il y a aliénation totale, parfaite, il n'y a plus de sujet donc plus rien à aliéner -pour Marx, il s'agit de phénomènes socio-économiques qui aliènent l'homme ( être aliéné, c'est être dépossédé de soi-même, d'une manière ou d'une autre) Il affirme : Ce n'est pas la conscience de l'homme qui détermine son être, c'est son être social qui détermine sa conscience Le conditionnement est total et inconscient tant qu'il n'est pas reconnu comme tel. Tout le problème revient à conscientiser les masses à les faire accéder à une conscience politique, qui passe par la prise de conscience de leur aliénation fondamentale au mode de production capitaliste. -pour Nietzsche, il s'agit de la Volonté de Puissance universelle qui régit l'homme à son insu. Il s'illusionne sur lui-même quand il ne la reconnaît pas. [...]
[...] C'est la psychanalyse qui pourra leur en faire prendre conscience et les en libérer. Concept : moi Concept : Volonté de Puissance 1 synthèse Rappels : En A : nous avons vu la conception selon laquelle le sujet s'auto-affirme, se donne comme position absolue, comme fondement de la vérité. Autant dire : ce qui est vrai c'est ce que je pense pendant que je le pense ou encore à chacun sa vérité ce qui détruit l'idée même de vérité qui suppose un minimum d'objectivité ainsi que la relation à l'autre, puis que chacun reste enfermé dans sa ou ses pensée(s). [...]
[...] Comment répondre à la question de savoir qui parle quand je dis je ou de savoir si je suis ce que j'ai conscience d'être ? (Voyez les questions préliminaires) Aristote exprime là ce que plus tard on a nommé intersubjectivité : L'autre s'avère médiateur de la connaissance de soi, à condition que cette relation soit bienveillante. La connaissance de soi s'approfondit grâce à cette relation qui n'est pas nécessairement une aliénation. Le propre du sujet, c'est de se connaître lui-même en même temps que l'objet qu'il connaît. [...]
[...] Le sujet Question préliminaire : Qui parle quand je dis : je ? Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Réponses : mes réflexes ? mes instincts ? mon corps ? ma société d'origine ? ma culture ? mon histoire ? [...]
[...] La réflexion approfondie sur le sujet implique : - L'étude de la conscience comme retour de la relation de connaissance sur le sujet connaissant lui-même, - L'étude de l'inconscient au sens large, c'est à dire de ce qui n'est pas immédiatement présent à la conscience, - L'étude du désir, qui est la perception consciente, par le sujet lui-même d'un manque, d'une incomplétude, - La prise en compte de l'autre, c-à-d la réflexion sur autrui, le non- moi Ce groupe de notions doit être pensé pour lui-même, à savoir : peut-on les articuler entre elles ou non ? Selon les thèses philosophiques, nous verrons que les réponses sont très diverses, voire s'excluent les unes les autres. L'hypothèse de l'inconscient ne détruit-elle pas l'idée même d'une conscience autonome ? (cogito). Si la conscience est autonome, comment comprendre qu'elle éprouve le désir qui est la perception consciente par le sujet d'un manque ? Et s'il ne désire rien, pourquoi irait-il vers l'autre ? [...]
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