Fils d'un tonnelier et d'une paysanne, typographe autodidacte, il est le prototype de l'ouvrier qualifié. Assoiffé d'instruction, indépendant, il sait que l'ouvrier est indispensable aux employeurs dont il change aisément. Cet anarchisme individualiste correspond bien à sa mentalité libertaire.
Il utilise avant Marx la notion de valeur travail et de plus-value ainsi que la dialectique. De même, il critiquera avant lui la propriété privée avec la fameuse formule : " la propriété, c'est le vol ".
Il est cependant opposé au collectivisme autoritaire des premiers socialistes et prône un libéralisme individualiste. La société proudhonienne est décentralisée et la cohésion entre familles, communes, régions, serait assuré par une fédération spontanée. Enfin, l'état est rejeté.
" Le véritable révolutionnaire est essentiellement libéral ", " Il ne s'agit pas de supprimer la liberté individuelle mais de la socialiser ". Nous apercevons tout de suite l'originalité de la pensée de Proudhon qui n'oppose pas libéralisme et socialisme. Il tentera de fonder le premier un socialisme scientifique qui le conduira à l'anarchie. Son analyse de la société et sa pensée originale influenceront beaucoup les penseurs du XIXe.
[...] Proudhon (1809-1865) Introduction Fils d'un tonnelier et d'une paysanne, typographe autodidacte, il est le prototype de l'ouvrier qualifié. Assoiffé d'instruction, indépendant, il sait que l'ouvrier est indispensable aux employeurs dont il change aisément. Cet anarchisme individualiste correspond bien à sa mentalité libertaire. Il utilise avant Marx la notion de valeur travail et de plus-value ainsi que la dialectique. De même, il critiquera avant lui la propriété privée avec la fameuse formule : " la propriété, c'est le vol Il est cependant opposé au collectivisme autoritaire des premiers socialistes et prône un libéralisme individualiste. [...]
[...] L'anarchisme proudhonien Il prône l'autogestion fédéraliste ou anarchie positive. Celle-ci combine un travaillisme pragmatique ou réalisation de l'homme par l'homme, un justicialisme idéo-réaliste ou idéalisation de l'homme par l'homme et un fédéralisme autogestionnaire ou libération de l'homme par l'homme. Le travail est le géniteur de la société mais il est aussi le levier de la politique réalisateur de la liberté et auteur de son affranchissement. Le justicialisme permet le pluralisme en équilibrant les forces physiques et sociales. Enfin le fédéralisme est la condition du dynamisme et de l'équilibre de la société pluraliste. [...]
[...] De plus " la liberté est anarchie car elle n'admet pas le gouvernement de la volonté, mais seulement l'autorité de la loi . La substitution de la loi scientifique à la volonté est, après la propriété, l'élément le plus puissant de l'histoire Il désire éliminer l'arbitraire capitaliste par le socialisme qui est libérateur du social. De même, il veut supprimer l'arbitraire étatique par le libéralisme. Il cherche un équilibre entre l'individu et la société. Il prône la libération de ces deux entités sans avoir à primer ou opprimer soit l'un soit l'autre. [...]
[...] L'influence de la pensée proudhonienne Sa pensée étant tellement complexe, elle ne sera reprise que sous bénéfice d'inventaire : certains retiendront le fédéralisme, d'autres le mutuellisme, la morale indépendante, le régionalisme décentralisateur . L'influence de Proudhon sur Marx n'est plus contestée. Marx le reconnaît comme le fondateur du socialisme scientifique, le père des théories de la valeur travail et de la plus-value. Enfin, on considère habituellement Proudhon comme le père de l'anarchisme dont Bakounine donnera la matrice. Au E.U. il est considéré comme le père de la théorie des " checks and balance " et le courant libertarien s'y réfère souvent. [...]
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