Kant s'interroge sur la possibilité ou non de prévoir l'histoire. Penser l'histoire comme une succession de progrès et de recul ne lui semble pas convenir à l'histoire humaine puisque cette histoire humaine s'accompagne du progrès de la raison. Nietzche définit le sentiment moral d'une façon très différente de celle de Kant. Le sentiment moral n'est pas le progrès de l'humanité mais 'la synthèse, la résonance simultanées de tous les sentiments dominateurs ou soumis qui ont gouverné l'histoire de nos ancêtres'. Ainsi, la morale n'est pas un progrès mais un sentiment ancrée dans le passé. Spengler veut montrer qu'on peut établir des parallèles entre les évolutions des différentes civilisations, il en déduit le nécessaire déclin de l'occident
[...] Ainsi, la morale n'est pas un progrès mais un sentiment ancré dans le passé. La morale " était le grand remède contre le nihilisme théorique et pratique " (Nihilisme européen 1). En effet, elle donnait à l'homme l'illusion d'une valeur absolue de l'homme et elle permettait de donner du sens au mal, d'expliquer le monde et les événements absurdes. On peut se demander si on ne peut pas comparer le rôle de la morale chrétienne avec celle de la morale kantienne. [...]
[...] Spengler refuse l'idée de Kant d'un dessein de la nature pour l'espèce humaine. Pour Spengler, il n'y a pas de continuité mais une variété culturelle, des ruptures, une forte diversité qui empêche de considérer une histoire universelle qui serait linéaire et qui tendrait vers un but. la vision de l'histoire de Spengler est cyclique : " chaque culture a ses possibilités d'expression nouvelles qui germent, mûrissent, se fanent et disparaissent L'idée d'une histoire universelle qui progresse de façon uniforme nie la diversité du monde et des cultures. [...]
[...] Il est donc impossible d'imaginer un mouvement vers l'avenir. Spengler donne l'exemple des Egyptiens qui n'appréhendent pas l'histoire et la logique du temps de la même façon. En effet, les égyptiens sont attachés au souvenir, à la mémoire. Spengler donne l'exemple du culte des morts en Egypte qui est révélateur de l'importance donnée au temps, le souci de la durée. L'approche de histoire et du temps en Occident est la même que celle de l'Egypte. Il existe en Occident un sentiment historique profond. [...]
[...] Il limite le champ de l'histoire, il n'est donc pas universel. De plus, ce schéma donne une importance à la période de la modernité une part aussi importante que des siècles d'histoire antique. Cette troisième époque correspond à l'assimilation de la pensée occidentale avec celle de la fin de l'histoire. La vision de l'histoire universelle retenue vers l'occident assigne un objectif à l'humanité, l'interprète comme un progrès de la raison, de l'intelligence de l'homme. Spengler reproche à cette vison de l'histoire de s'attacher au but de histoire mais non à sa réalité concrète. [...]
[...] Elles sont une fin, elles succèdent au devenir comme le devenu Ainsi, si chaque culture représente un progrès pour l'espèce à laquelle elle appartient, elle n'est pas un progrès constant puisqu'elle atteint nécessairement le stade de la civilisation, stade ultime d'une culture. Ainsi, chaque culture n'est pas la continuité d'une autre mais son successeur. Cette vision invalide donc l'idée d'un progrès de l'humanité. Le déclin de l'occident s'explique par le fait que la culture occidentale à atteint le stade de la civilisation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture