Selon Condorcet, pour qu'il y ait progrès humain, il faut une transmission du savoir au fil des générations. Selon cette définition, le progrès serait donc assimilé à une accumulation de vérités, et donc de connaissances. Le progrès ne pourrait donc s'inscrire que dans la durée. Mais le progrès, est-ce seulement cela ?
Le progrès est habituellement assimilé à une amélioration, à quelque chose de réellement positif. Toutefois, certains exemples, au cours de l'Histoire, ou même dans le langage courant, nous démontrent le contraire.
[...] Le progrès, au-delà de la notion d'amélioration, ou même de développement, inclut l'idée d'un changement, et surtout d'une part importante de subjectivité. Le progrès n'est pas simplement une amélioration, comme nous avons l'habitude d'entendre autour de nous. Cette notion rejoint également l'idée développement, incluant ainsi l'idée que chaque progrès n'est pas nécessairement positif, mais peut-être également négatif. Toutefois, le progrès ne saurait être envisagé sans sa part de subjectivité, qui joue un rôle à part entière dans cette notion de progrès. [...]
[...] On est donc confronté, dans ce cas, à un aspect plus humain du progrès. On parle, dans le milieu scolaire, d'un élève qui progresse lorsqu'il a amélioré ses capacités de travail. Le progrès est donc, une fois de plus, associé à l'amélioration, et donc à son aspect positif. A priori, le progrès semble donc nécessairement lié au côté positif. Pourtant, le progrès ne peut se résumer à une simple positivité. Le progrès, malgré l'association qu'on en fait habituellement avec la notion d'amélioration, ne peut se réduire à une telle définition. [...]
[...] Les conséquences du progrès technique ne sont d'ailleurs pas nécessairement positives. Celles-ci peuvent être meurtrières, et l'on peut alors très facilement remettre en question cette notion habituelle d'amélioration. La bombe atomique, par exemple, est bien la preuve d'un véritable progrès technique, dans la maîtrise et la domination des éléments naturels. Mais ses effets sont loin d'être positifs pour l'Homme. On peut alors remettre en question l'idée d'Auguste Comte selon laquelle le progrès est nécessairement lié à l'ordre. L'exemple de la centrale nucléaire est identique, dans le sens où c'est un progrès technique formidable, puisqu'elle permet à l'Homme d'avoir accès à l'électricité. [...]
[...] Ainsi se soulève le paradoxe : le progrès, habituellement assimilé à la positivité, n'a-t-il pas un aspect plus négatif ? Le progrès est donc envisagé, dans un premier temps, comme une amélioration ; mais plus généralement, comme un développement ; enfin, l'aspect subjectif du progrès est également à considérer Le langage courant associe le progrès à l'idée d'amélioration. C'est ce qu'affirme Auguste Comte, qui associe considère que le progrès est nécessairement associé à l'ordre. Selon lui, le progrès est nécessairement ordonné. [...]
[...] Mais il a également un aspect subjectif. Le progrès inclut également, plus généralement, l'idée de changement. On pense notamment aux réformes sociétales. Ces réformes représentent des changements majeurs pour la société, mais ne sont toutefois pas toujours considérées comme des progrès, ou tout du moins, pas par l'unanimité. Le progrès aurait ainsi une dimension subjective, puisque certains individus peuvent l'associer à une chose, alors que d'autres ne l'envisagent pas. C'est le cas de toutes les réformes sociétales qui ont été entreprises, comme l'abolition de l'esclavage, de la peine de mort, le droit de vote des femmes, le mariage homosexuel, etc. [...]
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