L'énoncé est faussement complet : la volonté n'est pas extérieure à la conscience dans la mesure où elle est mise en œuvre consciente d'un effort ; cette répétition centre la difficulté sur la force démesurée que l'on attribue à la conscience, est–elle recevable ? La question n'est pas artificielle puisque l'activité elle-même suppose une mise en œuvre intentionnelle.
Dès lors, on recentre la recherche sur l'implication de l'individu dans l'élaboration d'un discours vrai sur soi. L'hésitation se fait sur la valeur que l'on va attribuer à la volonté : s'il y à volonté, est-ce parce l'individu confirme une forme d'exigence vis-à-vis de lui-même ? N'est ce pas au contraire le signe d'un détournement de la conscience vers une image de soi irréaliste ? Ces questions motivent une stratégie de recherche qui amène à mieux saisir ce que c'est que prendre conscience de soi.
[...] La troisième voie consiste à recentrer la réflexion sur l'usage moral de la conscience de soi afin de démontrer que la volonté est une obligation dans la mesure où elle se restreint à son seul domaine. Dès lors, prendre conscience de soi, c'est l'affaire de la volonté lorsqu'elle fait un effort de sagesse. A terme pour celui qui est sage, l'idée de l'effort volontaire disparaît puisque la lucidité a permis de créer un équilibre entre ce qu'on est et ce qu'on vit. [...]
[...] prendre conscience de soi, c'est assumer à la fois la conscience immédiate et la conscience réfléchie, autrement dit se représenter comme sujet Moi. Point d'appui Kant Posséder le je dans sa représentation c. reprise renseignée de la thèse : la volonté est le signe de l'effort à fournir pour activer le sujet, par contraste avec le monde des choses ou encore des animaux. Lien avec l'éducation. Point d'appui Kant sapere aude B arguments nécessaires pour valider la thèse a. La volonté est indispensable parce que la conscience de soi n'est pas spontanée : l'introspection apprend à séparer l'être de l'apparence, le physique du psychique. [...]
[...] Lorsque prendre conscience de soi se nourrit de ce désir-là il y a alors délire narcissique. Le seul correctif, c'est alors l'usage objectif de la raison. Point d'appui Freud les trois blessures narcissiques b. distinguer la conscience et la connaissance : prendre conscience de soi ne se confond pas avec un discours objectif et achevé sur le Moi ; réalité subjective en devenir. L'homme n'en finit pas de prendre conscience de lui parce que la conscience est une dynamique. La volonté ne doit pas masquer cette dimension temporelle, inhérente à la condition de mortel. [...]
[...] être volontaire c'est alors développer un projet de manière consciente c'est-à-dire en connaissant les obstacles et en élaborant des stratégies pour mettre fin aux difficultés. c. reprise renseignée de l'antithèse; retournement de situation ; s'il y a volonté de prendre conscience c'est que la conscience de soi n'a rien d'évident et que son développement ne s'inscrit pas dans une logique naturelle. B Arguments nécessaires pour valider l'antithèse a. il y a volonté impuissante parce que l'homme s'enferme dans une vision erronée de lui-même : la conscience comme entité autonome n'existe pas, il n'y a que des perceptions. [...]
[...] Vouloir prendre conscience de soi, c'est alors vouloir être autre que soi-même. c. centre de la contradiction : l'ambigüité de la conscience. Elle est à la fois une donnée psychique qui définit la manière d'être de l'homme et une valeur qui pose une image de l'homme. B Eléments de solution a. distinguer la volonté et le désir : la volonté devient obscure lorsqu'elle subit l'influence du désir, en particulier du désir de puissance. Désir d'avoir tout pouvoir sur soi et sur le monde. [...]
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