Auteur d'une série de dialogues où Socrate, dont il fut le disciple, a le plus souvent le rôle principal, il est le premier à utiliser le dialogue (Socrate se contentait d'enseigner par sa parole, sinon on utilisait des poèmes ou des traités sérieux). Le dialogue renouvelle l'intérêt de la lecture. Variation des styles (discussion, fables, récits, éloges). Il fait survenir des épisodes (arrivée inopinée d'Alcibiade ivre au banquet d'Agathon). C'est par une convenance supérieure que la forme du dialogue est choisie pour exprimer la vérité de la philosophie. Ainsi, Platon identifie l'accès à la philosophie par la dialectique (art du dialogue). La pensée est à l'intérieure de l'âme un dialogue pour elle-même qui se produit sans voix. Le dialogue est l'examen des réponses à une question. Les propositions qui fondent sa conclusion ne peuvent être que celles auxquelles le répondant a explicitement donné son accord.
[...] La rhétorique est donc l'art royal pour captiver les esprits. Socrate serait plus orateur que les orateurs, plus sophiste que les sophistes, parce qu'il s'abstiendrait ironiquement de faire profession de l'être. Nietzsche insinuera que la pratique du dialogue par Socrate n'exprimait peut-être qu'un désir de négation et destruction des convictions affirmatives des forts. L'ironie serait alors de faire croire qu'il cache une quelconque sagesse alors qu'il ne croit à rien (1er nihiliste). Le souci de Platon était de déterminer comment le monde devait être changé pour qu'y advienne le règne de la justice. [...]
[...] La constitution de la Cité idéale dans la République, est donc strictement le modèle du seul gouvernement de soi. On doit vivre selon la loi du gouvernement sitôt qu'on l'a comprise. Le tyran est halluciné par la croyance infantile que le bien serait l'accomplissement de tous les désirs, comme s'il prenait ses rêves pour la réalité. Toute connaissance est toujours exprimable comme un discours : l'opinion interprète et juge les phénomènes, mais elle peut être vraie ou fausse. Le dialogue est le seul recours approprié pour juger d'un désaccord de langage. [...]
[...] Platon (427 347 av. J.-C.) ou l'art suprême du dialogue Auteur d'une série de dialogues où Socrate, dont il fut le disciple, a le plus souvent le rôle principal. Il est le premier à utiliser le dialogue (Socrate se contentait d'enseigner par sa parole, sinon on utilisait des poèmes ou des traités sérieux). Le dialogue renouvelle l'intérêt de la lecture. Variation des styles (discussion, fables, récits, éloges). Il fait survenir des épisodes (arrivée inopinée d'Alcibiade ivre au banquet d'Agathon). C'est par une convenance supérieure que la forme du dialogue est choisie pour exprimer la vérité de la philosophie. [...]
[...] Ex : bref dialogue, l'Hippias mineur. Pour Hippias, Homère opposerait les caractères d'Achille et d'Ulysse comme ceux de l'homme vrai et droit, et de l'homme faux et divers. Socrate pose la question de savoir si l‘homme qui commet le mal sans le vouloir est meilleur que celui qui le commet par stratégie, car cela implique déjà de dissocier le mal du bien, ce qui est une qualité. Socrate parvient à faire dire à Hippias qu'une âme connaissant le bien et le mal et capable des deux doit valoir plus qu'une âme inconsciente du mal. [...]
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