Commentaire d'un texte extrait de L'Être et le néant de Sartre relatif à la liberté. Il est à inscrire dans le cadre du cours de Philosophie (niveau lycée).
[...] Pour Sartre, toute action a une fin et renvoie au mobile qui donne signification à l'acte. Décrire la nature de l'action, c'est décrire la liberté. Le mobile, c'est lorsqu'on poursuit une fin. L'action est dans le motif / mobile. Le mobile doit être repris par la conscience. Nous avons une délibération (procédé que je choisis qui m'annonce ce que je projette) volontaire. Mais dans cette délibération, il faut poser le motif comme quasi -objet. Il faut distinguer "liberté de choix" et "liberté d'obtenir". Le caractère d'obstacle de l'objet est indispensable à la liberté. [...]
[...] Dans cette vision de la liberté l'histoire d'une vie, quelle qu'elle soit, serait l'histoire d'un échec. En effet Sartre considère que le coefficient d'adversité ne surgit que par nous, donc l'existence de la conscience précède son essence (le simple fait que l'on soit conscient de nous même en quelque sorte), c'est ce mouvement premier qu'il appelle et considère comme liberté. En ce sens, la liberté n'est qu'un concept négatif, qui constate simplement le fait qu'on ne peut attribuer une essence à la conscience sans la nier. [...]
[...] ) puissent dès l'origine limiter notre liberté d'action, c'est notre liberté elle-même qui doit préalablement constituer le cadre, la technique et les fins par rapport auxquels elles se manifesteront comme des limites. Si le rocher, même, se révèle comme «trop difficile à gravir», et si nous devons renoncer à l'ascension, notons qu'il ne s'est révélé tel que pour avoir été originellement saisi comme gravissable» ; c'est donc notre liberté qui constitue les limites qu'elle rencontrera par la suite. J-P. [...]
[...] En lui-même s'il est même possible d'envisager ce qu'il peut être en lui-même il est neutre, c'est-à-dire qu'il attend d'être éclairé par une fin pour se manifester comme adversaire ou comme auxiliaire. ( . ) Sans les pics et les piolets, les sentiers déjà tracés, la technique de l'ascension, le rocher ne serait ni facile ni malaisé à gravir; la question ne se poserait pas, il ne soutiendrait aucun rapport d'aucune sorte avec la technique de l'alpinisme. Ainsi, bien que les choses brutes ( . [...]
[...] Il n'existe en effet d'obstacles éventuels que relativement à ce que ma liberté entend de faire de ou avec le monde. C'est ainsi mon intention –émanant elle-même de l'être que j'entends devenir– qui produit simultanément les moyens de sa réalisation. En l'absence des fins qui lui donnent son sens d'obstacle, l'objet ne peut manifester de sens. On en vient ainsi à considérer que c'est bien "notre liberté qui constitue les limites qu'elle rencontrera par la suite", puisque c'est elle qui détermine la situation la situation et le sens qu'y auront les choses. [...]
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