Communément on appelle spontané ce que l'agent fait de sa propre initiative sans qu'il y ait nécessairement l'intervention d'une cause externe.
C'est ainsi que l'animal agit spontanément à l'inverse de l'homme qui se prévaut d'une liberté dont le sens métaphysique indique à la fois l'absence de contrainte ou de toute forme de déterminisme. Que faire alors de ces concepts ? Y a-t-il une possibilité pour que la spontanéité soit synonyme de liberté ? (...)
[...] C'est la thèse de Bergson qui associe spontanéité et imprévisibilité comme étant le symbole même de la liberté, à l'opposé de l'instinct et de toute autre forme d'automatisme. En effet, nul ne sait par avance de quoi sera fait le choix, et ce d'autant plus qu'il est toujours possible, a posteriori, de revenir sur ce choix pour réorienter sa vie et sauver ainsi la valeur même de sa liberté. On a souvent bien du mal à admettre la moindre ressemblance entre liberté et spontanéité. [...]
[...] La spontanéité est-elle synonyme de liberté ? Communément on appelle spontané ce que l'agent fait de sa propre initiative sans qu'il y ait nécessairement l'intervention d'une cause externe. C'est ainsi que l'animal agit spontanément à l'inverse de l'homme qui se prévaut d'une liberté dont le sens métaphysique indique à la fois l'absence de contrainte ou de toute forme de déterminisme. Que faire alors de ces concepts ? Y a-t-il une possibilité pour que la spontanéité soit synonyme de liberté ? [...]
[...] On parle communément de spontanéité comme étant l'œuvre de l'instinct. Or, par définition, l'instinct est une forme de non réflexion, à savoir quelque chose de génétiquement programmé. Si l'homme possède une nature, il semble dès lors acquis que la spontanéité soit l'œuvre d'un déterminisme qui pousse l'homme à agir de manière à la fois incontrôlée et irrésistible. Selon la dimension d'une telle acception, il ne semble pas, là encore, qu'il y ait le moindre espoir de compatibilité entre spontanéité et liberté. [...]
[...] Il n'y avait aucune place pour ce qui pouvait aller à l'encontre de ce déroulement nécessaire des événements naturels. Le plus étrange est que, dans un tel programme, même la spontanéité y aurait été englobée. En effet, de deux choses l'une, soit la spontanéité était prévue de tout temps et elle n'était qu'une des composantes nécessaires de l'existence, soit-elle était l'expression de la pure folie et elle n'était pas compatible avec la définition stoïcienne de la liberté. Fallait-il alors se résigner ? Ne peut-on pas au contraire imaginer l'homme se révoltant à l'encontre d'un tel système coercitif ? [...]
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