Comment peut-on se mettre à la recherche de la vérité, si on l'ignore ? Si on la cherche, c'est qu'on ne la connaît pas. Or, comment peut-on se déterminer à la rechercher, si on n'en a pas la moindre idée ?
[...] On peut critiquer sur 2 plans l'argument des sophistes. -Ils mettent à l'ouvre un certain arbitraire sur le plan des connaissances et des valeurs morales et politiques. Ne donnant pas de certitude, ils provoquent le scepticisme : on finit par croire qu'aucune connaissance certaine n'est possible. La raison par désespoir, persuadée de son impuissance renonce à réfléchir et devient paresseuse. Sur le plan moral, les conséquences morales sont désastreuse : plus aucune norme du juste ou de l'injuste, du bien ou du mal ne s'impose. [...]
[...] Ex : le ciel est bleu ; l'homme n'a pas de plumes En revanche, ne sont ni vraies, ni fausses les propositions interrogatives, exclamatives, les ordres, les prières, etc Donc, plus précisément, la vérité ou le fausseté consistent à unir ou à séparer correctement ou non un sujet et un prédicat (attribut). La vérité est donc une propriété des propositions, des jugements. Il n'y aurait pas de vérité sans langage, c'est-à-dire sans énoncé sur la réalité. Mais il faut encore distinguer l'énoncé de ce à quoi il renvoie : la réalité. Vérité et réalité. [...]
[...] Ainsi quand on ne sait pas ce qu'on cherche, on ne sait pas ce qu'on trouve. Et on ne risque pas de tomber sur la vérité par hasard. Voilà l'objection présentée par les sophistes pour détruire l'idée de vérité et imposer leurs opinions. Or, peut-on confondre vérité et opinion ? L'opinion est subjective et elle peut-être vraie ou fausse ; elle est souvent incapable de se justifier sinon en généralisant à partir de quelques cas particuliers. Elle est souvent passionnelle et obstinée. La vérité doit au contraire avoir un caractère objectif, universel, impartial et stable. [...]
[...] Nous verrons dans le cours sur la démonstration et sur l'interprétations qu'à chaque domaine du savoir, il faudra choisir des procédures adéquates pour parvenir à la vérité ; celles-ci n'étant peut-être pas les mêmes dans les sciences exactes, physiques ou humaines. Mais même là où la vérité semble devoir être démontrée, nous verrons qu'il y a toujours de l'indémontrable et un fon de croyance dans ce que l'on choisit de tenir pour vrai. Car l'homme a surtout besoin de croire. IV/ Démystification de la vérité. [...]
[...] la réussite ? Sur le modèle des vérités scientifiques, et et depuis le positivisme, on a tendance à penser que l'idée vraie est celle qui a fait ses preuves en étant utile et efficace, en donnant lieu à des applications pratiques. C'est une interprétation pragmatique dont W.James s'est fait le théoricien : qui est vrai apparaît comme ce qui est avantageux de n'importe quelle manière Ce critère est-il suffisant ? Ne conduit-il pas à des contradictions ? Des vérités peuvent en effet, être contraires, si différents hommes trouvent leur compte dans des systèmes ou des affirmations opposés. [...]
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