Peut-on penser une société sans Etat ? Cette question peut au premier abord paraitre choquante dans la mesure où elle insinue l'idée selon laquelle la société serait capable de vivre sans règles imposées par une autorité gouvernante supérieure.
Or le mot même de « société » est tout à fait dépendant de celui d' « Etat ». En effet, sans autorité extérieure légitime, une société ne peut exister, de même dans le sens inverse : un Etat n'a d'existence et de sens qu'avec la présence d'une société, d'un peuple à diriger ou du moins à conseiller (...)
[...] Le mot même de société renvoie toujours, directement ou indirectement à celui d'Etat. Ces deux mots ont des significations dépendantes l'une de l'autre : au même titre qu'on ne saurait imaginer un Etat sans société à gouverner, il est impossible de concevoir cette dernière sans autorité qui la gouverne. Ce serait ôter à chacun son moyen, sa raison d'existence. Ainsi, la société, peut-on le penser, totalement incapable de se dérouiller seule et perdrait son statut même de société : ce ne serait qu'un peuple, un groupe d'individus qui chercherait à survivre au milieu de ses semblables. [...]
[...] On a donc un retour au début de l'Histoire humaine : chacun ne pense qu'à lui, ne travaille que pour lui, satisfait à ses propres besoins et laisse dans la nécessité ceux qui en ont le plus besoin. La loi du plus fort est réinstaurée et domine désormais l'Humanité. Nous avons donc vu qu'une société sans Etat ne saurait exister ou, du moins, subsister. Nous pouvons cependant nous rendre compte que l'Homme est initialement libre et que le pouvoir qu'exerce l'Etat sur lui est loin d'être légitime. Mais la disparition de cet Etat est-elle vraiment symbole de suppression de la société ? Nous allons désormais voir que cette question détient une autre réponse moins péremptoire. [...]
[...] C'est ainsi que naissent souvent les pouvoirs totalitaires. Prenons l'exemple de l'Allemagne au début des années trente : le peuple allemand est désorienté, sans véritable Etat et pouvoir efficace. C'est ce qui va permettre à Hitler de prendre le pouvoir en 1933 et effectuer ses actes abominables, satisfaisant entre autre son antisémitisme. On peut en effet difficilement pense qu'il ait voulu aider le peuple allemand en mettant en place le génocide des Juifs. C'est donc ainsi qu'il est possible de ses rendre compte que la suppression de l'Etat entraine presque systématiquement celle de la société, qui devient un simple groupe d'individus nécessiteux et qui peut donner suite à la mise en place d'un autre Etat injuste et illégitime moralement. [...]
[...] Peut-on penser une société sans Etat ? Cette question peut au premier abord paraitre choquante dans la mesure où elle insinue l'idée selon laquelle la société serait capable de vivre sans règles imposées par une autorité gouvernante supérieure. Or le mot même de société est tout à fait dépendant de celui d' Etat En effet, sans autorité extérieure légitime, une société ne peut exister, de même dans le sens inverse : un Etat n'a d'existence et de sens qu'avec la présence d'une société, d'un peuple à diriger ou du moins à conseiller. [...]
[...] On peut ensuite dans un second temps affirmer que l'Homme peut penser une société sans Etat. Cette réflexion est effectivement l'objet de nombreuses interrogations. C'est pour cette raison que plusieurs auteurs ont développé cette pensée avec la rédaction d'œuvres tel que Utopie de Thomas More ou encore l'épisode de l' Eldorado que l'on peut lire dans Candide de Voltaire. Ces sociétés idéales sont en totale autarcie, les gens vivent en harmonie les uns avec les autres, tout en étant entourées de richesses pour l'épisode de l' Eldorado Cette utopie est un exemple de société sans Etat dans lequel chacun est libre, il n'y a d'ailleurs aucune criminalité, comme le prouve le fait qu'il n'y ait ni de palais de justice ni prison. [...]
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