Cours de philosophie niveau Terminale L, fait par un professeur agrégé, et proposant une étude très approfondie de la problématique : "Faut-il condamner la passion ?", en 3 pages (document Word). Ce cours développe les idées principales mais toutefois très détaillées de la problématique à travers une définition des notions à aborder, des citations et pensées de philosophes ainsi qu'une ouverture sur le sujet.
[...] L'être passionné aperçoit le monde entier à travers son délire parce qu'il projette sa passion sur l'univers. II. Les passions sont des maladies de l'âme A. La passion suppose une double illusion La passion est une valorisation délirante d'un objet privilégié. La passion nous prive d'un jugement serein. C'est la raison pour laquelle l'amour des autres nous semble incompréhensible. L'objet d'une passion est son prétexte plutôt que sa source. C'est la Cristallisation, chez Stendhal. C'est aussi une injuste dévalorisation de ce qui n'est pas son objet. [...]
[...] Il est pratiquement impossible de faire sortir par la raison, un passionné, de sa passion. Il y cependant, des efforts de fait, ce qui engage une dualité au sein même de l'individu. III. La valeur de la passion A. L'éloge de la passion Descartes souligne que la passion peut nous faire goûter le plus de douceur en cette vie Les passions ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles sont ce qu'en fait notre volonté. Il y a des passions qui servent la personnalité, d'autres qui la desserve. [...]
[...] Pour Kant, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises passions. La passion comme maladie de l'âme entraîne chez l'homme un triple conflit. Un drame intérieur : Kant s'appuie sur une longue tradition philosophique. Conception de l'homme comme dualité. KANT : Aie le courage de te servir de ton propre entendement L'âme et l'esprit sont raison et volonté. Le corps est l'instrument. La passion se trouve dans le corps : mécanisme corporel qui déborde l'esprit qui le domine. Forme d'asservissement où l'âme se met au service du corps. [...]
[...] La passion chez Descartes La passion, chez Descartes, c'est tout ce qui n'est pas manifestation de l'activité volontaire, tout ce qui, dans notre psychisme suppose la présence du corps, tous les phénomènes (perceptions, sentiments, émotions, rêves ) résultant de l'influence de notre corps sur notre âme. DESCARTES : Tout ce qui n'est pas action est passion B. La passion comme polarisation du psychisme sur un unique objet Aujourd'hui, on entend par passion un sentiment devenu tyrannique, exclusif. La passion est la polarisation du psychisme sur un unique objet, ce qui implique l'indifférence à l'égard de tout le reste : Un seul être vous manque et tout est dépeuplé (Lamartine). On constate une différence entre l'émotion et la passion qui n'est pas une émotion prolongée. [...]
[...] Un homme sans passion est malheureux. HEGEL : Rien de grand n'est accompli dans le monde sans passion La passion est unificatrice et stabilisatrice du moi. La passion permet d'unifier sa personnalité, quand toutes les forces d'un individu convergent vers la même fin (même si cette fin n'est pas louage). C'est la vraie passion qui rend heureux et sage. La passion est libératrice. Elle peut opérer en nous une libération de notre personnalité : une expression profonde de notre personnalité. [...]
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