La vie en société m'empêcherait d'être moi-même. Cela voudrait dire qu'il existe un « moi » profond(en dehors de la société) et un « moi » accidentel(avec la société). Mais, est-il vraiment prudent de parler de deux moi ?
Le vrai moi, n'est-il pas justement exprimé grâce à la société ? Pourtant, cette société qui m'apprend à devenir moi-même, ne m'apprend-t-elle pas aussi à devenir un automate, une sorte de machine ?
[...] Or, la société agit contre ces instincts, elle les punit. Par conséquent, la société nous empêche d'exprimer pleinement notre moi En effet, la société réprime nos désirs et nous empêche de réaliser notre moi : la société nous oblige à obéir à des règles parfois contraires à nos désirs, à notre être. Cependant, il ne semble pas que l'être se résume seulement à nos désirs. La société nous réprime, certes, mais elle réprime ce qui ressemblerait plus à des désirs bestiaux qu'à des désirs humains : Socrate, maître de Platon, ne dira pas autre chose. [...]
[...] A travers la vie en société, grâce aux règles, grâce à son langage et à sa culture, mais aussi grâce à la liberté qu'elle nous offre, semble accomplir notre être psychique profond notre nous-même Mais, alors que la société nous offre le moyen d'accomplir notre être, elle nous entraîne aussi dans ses dérives. L'homme qui s'ennuie en société, trouvera refuge dans le travail et le divertissement, et oubliera de nouveau son être psychique profond pour se transformer en machine. La société nous offre la liberté, mais cette dernière peut s'avérer dangereuse pour nous. L'homme, en société, s'ennuie parfois, il veut oublier qu'il n'est pas un être éternel. Pour cela, il s'emploie à travailler, parfois excessivement. [...]
[...] La technique et l'excès de travail le menacent de ne plus être lui-même. Mais, l'homme est aussi menacé de ne plus être lui-même par la société du spectacle. Selon Debord, l'homme s'oublie dans le divertissement. Pour lui, la société du spectacle n'est seulement faite que d'illusions et prive l'homme de son être psychique profond. La société a ses avantages, elle lui permet de sortir de l'état de nature d'accéder à nos pensées, même si comme nous venons de le voir, la société peut être divertissement et travail, et donc un oublie de nous- même En quelque sorte, nous irions tous au travail et aux divertissements dans notre société pour y avoir une place, pour y participer mais finalement nous ne serions plus que tous semblables, ordinaires, et communs : pour ainsi dire, des machines. [...]
[...] La vie en société m'empêche-t-elle d'être moi-même ? La vie en société m'empêcherait d'être moi-même. Cela voudrait dire qu'il existe un moi profond(en dehors de la société) et un moi accidentel(avec la société). Mais, est-il vraiment prudent de parler de deux moi ? Le vrai moi, n'est-il pas justement exprimé grâce à la société ? Pourtant, cette société qui m'apprend à devenir moi-même, ne m'apprend-t- elle pas aussi à devenir un automate, une sorte de machine ? La société peut m'empêcher d'être moi-même car la société est régi par des règles que nous nous devons de suivre, que nous le voulions ou pas. [...]
[...] La société fait des hommes des mécaniques selon Bergson. La société est bonne si elle n'est pas faite que de travail et de divertissement, lesquels nous fabriquent comme des machines. En conclusion, l'homme était tout seul au départ, n'ayant pas encore intégré les règles de la société. Puis, il ne l'est plus grâce à la société ce qui le dérange un peu, ne pouvant plus assouvir n'importe quel désir. Néanmoins, il peut désormais grâce à la société penser par lui-même, et accomplir son humanité. [...]
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