Cours de Philosophie consacrée à la liberté. Elle est analysé au niveau moral et politique et au niveau philosophique. Existe-t-elle vraiment ou n'est-ce qu'une illusion ?
[...] Ce qu'est, en effet, la volonté et comment elle meut le corps, tous l'ignorant ; et ceux qui se vantent de le savoir et se représentent un siège et une demeure de l'âme excitent d'ordinaire le rire ou le dégoût Spinoza, Ethique, II, XXXV, scolie Dans ces conditions, la véritable liberté consiste dans la connaissance et la reconnaissance de nos déterminations : la liberté consiste, comme le voulaient les stoïciens, à se soumettre à ce qui ne dépend pas nous, à la nécessité. II. La critique du déterminisme A. [...]
[...] La liberté Le problème de la liberté s'analyse selon 2 niveaux différents : le niveau moral et politique, et le niveau philosophique où se pose la question de savoir si la liberté existe réellement ou si elle n'est qu'illusion. I. L'affirmation de la liberté A. Le sentiment de la liberté L'homme est il libre ? Ou bien tous ses comportements, toutes ses pensées sont elles déterminées ? Les défenseurs de la liberté diront que celle-ci existe bien puisque nous en faisons spontanément l'expérience : nous nous sentons libres, nous avons une intuition immédiate de notre liberté, du pouvoir de dire non. Telle est, entre autres, la position de Descartes, qui pose que cette liberté est infinie. B. [...]
[...] Ce monde est soumis au déterminisme, mais il n'est pas le réel en soi. Le monde réel en soi, ou nouménal, nous reste inconnu, nous ne pouvons donc affirmer que le déterminisme y règne également. Ainsi, la liberté est elle possible. Ensuite, dans la Critique de la raison pratique, Kant montre que la loi morale, c'est-à-dire le devoir, nous contraint à croire à la liberté : le concept de liberté se fonde sur un fait : l'impératif catégorique (Opus postunum, Vrin, p21) B. [...]
[...] La morale Nous avons une conscience morale. Or la morale n'a de sens que s'il y a liberté : il ne peut y avoir de devoir que si nos comportements ne sont pas déterminés. On juge généralement que nous sommes responsables que lorsque nous agissons consciemment et librement. L'homme aveuglé par la passion, par exemple, ne serait pas pleinement responsable, parfaitement libre. C. confirmation sociale Cette conscience de la liberté nous est confirmée par la vie sociale : les lois supposent et témoignent de la liberté des hommes, puisqu'elles sont ce à quoi les hommes se soumettent et ce qui les contraint. [...]
[...] La liberté n'est elle pas synonyme d'ignorance ? A. Des déterminismes cachés De fait, les sciences humaines, en s'efforçant d'expliquer l'homme ont considérablement réduit la liberté du sujet volontaire. La sociologie a montré que les comportements humains sont déterminés par les processus socio économiques. La psychanalyse a avancé que le sujet conscient, lequel revendique la liberté, est profondément déterminé par les mécanismes de son inconscient. La linguistique a souligné que les pensées du sujet étaient tributrices de sa langue, les structuralistes posant même que celle-ci est un système sans sujet et que les intentions du locuteur ne sont que des effets de surface du fonctionnement impersonnel des signifiants et signifiés. [...]
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