J'ai le sentiment d'être moi et de rester moi : la présence de l'autre ne peut affecter ce sentiment. Si je devais ne plus être moi-même face à l'autre alors je ne pourrais plus m'assurer de ma propre personnalité et de mon identité.
Je devrais me perdre moi-même à chaque fois que je rencontre l'autre, je n'aurais plus le sentiment d'exister d'une manière continue : je ne serais qu'une somme de ces personnages sans liens les uns aux autres et qui ne pourrait se constituer une véritable personnalité (...)
[...] Mais ce n'est pas parce que l'autre ne peut pas accéder à ce que je suis, à mon moi intérieur et intime, que je ne suis plus moi-même en présence de l'autre. Pourtant la présence de l'autre n'est pas aussi anodine pour moi-même : l'autre peut me juger, il peut me condamner, il peut me m'mépriser ou se moquer de moi Comment dès lors pourrais-je me montrer tel que je suis face à lui sans risque ? N'ai-je pas intérêt à ne pas dévoiler ce que je suis à l'autre ? [...]
[...] III) L'autre n'est il pas indispensable pour me saisir moi-même ? Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l'autre. Loin de n'être plus moi-même face à l'autre, je peux me saisir moi- même et savoir ce que je suis à travers lui. Comment en effet m'assurer que je possède telle qualité, telle manière d'être, que je suis spirituel, méchant, généreux si les autres ne me reconnaissent pas comme tel ? C'est l'autre qui va en vérité me révéler ce que je suis. [...]
[...] Dans l'amitié je peux rester moi-même, mes rapports avec l'ami sont libres. Je n'ai rien à prouver c'est pourquoi je n'ai aucune raison de paraitre autre de ce que je suis. Je sais qu'il n'est pas la pour me juger. Et si l'ami fait défaut ? Pourquoi se sent on si bien dans la nature sauvage ? Parce que celle-ci n'a pas d'opinion sur nous. Ne pas avoir peur d'être seul, ne pas toujours se fuir soi même. [...]
[...] Les bonnes manières m'obligent à refouler mes véritables sentiments, je n'ose dire à une personne ce que je pense vraiment au fond de moi. Je n'ose dire à celui-ci qu'il m'est insupportable, a celui là qu'il est ridiculement prétentieux, à cet autre qu'il est mal habillé. L'homme victime de son amour propre, n'est déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi même et à l'égard des autres. ( Pascal ) Pourtant sans la présence de l'autre pourrais-je seulement me saisir moi- même ? N'est ce pas l'autre qui va en vérité me révéler ce que je suis ? [...]
[...] Face à l'autre, Puis je rester moi -même ? Je suis toujours moi-même, la présence de l'autre ne peut atteindre ma véritable identité. J'ai le sentiment d'être moi et de rester moi : la présence de l'autre ne peut affecter ce sentiment. Si je devais ne plus être moi –même face à l'autre alors je ne pourrais plus m'assurer de ma propre personnalité et de mon identité. Je devrais me perdre moi-même à chaque fois que je rencontre l'autre, je n'aurais plus le sentiment d'exister d'une manière continue : je ne serais qu'une somme de ce personnages sans liens les uns des autres et qui ne pourrait se constituer une véritable personnalité. [...]
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