Cours de Philosophie (niveau Lycée) consacré au désir.
[...] On va au concert sans billets d'entrée, il se trouve qu'il reste des places, vous allez au concert donc tu ne dis pas je veux voir le concert donc comment se fait-il que l'on puisse espérer que ton ami va mieux alors qu'on ne peut pas le voir ? Dans un cas il ya un savoir, une connaissance et donc aucune espérance possible dans l'autre il y a l'ignorance et l'espérance est inévitable d'où la deuxième caractéristique, l'espérance c'est un désir qui ignore sans certitudes, c'est espérer sans savoir. On peut dire que l'espérance et la connaissance ne se rencontrent jamais. On ne connait jamais ce que l'on espère. Supposons que vous organisiez une conférence et on compte sur vous. [...]
[...] Il s'agit de vouloir. L'espérance est un désir dont la satisfaction ne dépend pas de vous. On peut conclure que c'est un désir sur ce qu'on n'a pas. Par conséquent, tant que nous espérons, nous manquons le bonheur. Le bonheur à l'inverse être heureux c'est cesser d'espérer. Spinoza définit l'espérance comme un manque de connaissances et comme une impuissance de l'âme. Il n'y a pas d'espoir sans crainte ni vice versa. Il faut alors désirer ce qu'on est et ce qu'on a et donc dans ce cas la il faut apprendre à se satisfaire, a se contenter. [...]
[...] Par exemple le plaisir de la promenade, c'est d'être ou l'on désire être c'est de faire les choses que l'on est en train de faire et non pas de désirer être ailleurs ou de s'interroger sur le prochain pas à venir. La plupart des philosophes qui définissent le désir comme manque ils définissent l'espérance. Ils confondent le désir et l'espérance. Peut-on considérer que le militant qui ne désire que la victoire soit vraiment heureux ? Car si tel était le cas comment militerait-il ? On peut dire que l'espérance est un désir. [...]
[...] Le désir est donc humain. Spinoza soutient que l'homme est désir de part en part et non pas un ensemble de faculté dont celle de désirer. Pour Spinoza, ce qui conditionne la faculté de connaître, penser, etc. c'est le désir. Je ne peux prétendre connaître la vie si je ne la désire pas. Par conséquent l'homme privé de désirs n'existe pas. D'autre part pour bien agir, il faut désirer. Nous ne désirons pas une chose parce qu'elle est bonnes mais nous la jugeons bonne parce qu'on la désire. [...]
[...] Lorsqu'un désir est satisfait, il n'y a plus de manque donc plus de désir. Autrement dit dès qu'un désir est satisfait, le désir s'abolit donc il n'y a plus de désir. Le plaisir est la mort et l'échec du désir Tantôt on désire ce que l'on n'a pas et on souffre de ce manque tantôt, on possède ce que dès lors on ne désire plus et par conséquent on s'ennuie ou bien on s'empresse de désirer autre chose. II/ Accomplir tous ses désirs, est-ce être heureux ? [...]
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