Le Philèbe est un dialogue entre trois personnages : Socrate, Protarque et Philèbe.
Au début de l'oeuvre, Socrate pousse Protarque à se placer comme arbitre, comme médiateur dans le débat qui l'oppose à Philèbe : une vie heureuse repose-t-elle sur les plaisirs ou sur la raison ? Le bon et l'agréable sont-ils indissociables ? Socrate commence alors une argumentation qui se veut objective afin de répondre à cette question.
Il évoque l'existence de plusieurs formes de plaisirs qui peuvent être opposés entre eux, de la même façon qu'il y a plusieurs formes de couleurs, où le noir est opposé au blanc.
[...] Les ennemis de Philèbe montrent que le plaisir n'est donc qu'une délivrance de la douleur, ainsi les deux entités seraient donc inséparables. Ce ne sont que les "grands changements" qui font naître en nous la douleur ou le plaisir, les petits ou ceux qui se font peu à peu comme le vieillissement de notre corps sont négligeables et ne produisent que peu d'effets. Le plaisir et la douleur ne sont pas seulement le produit de la sensation, mais elles peuvent être celui de la réminiscence, forme de seconde mémoire qui interroge le passé. [...]
[...] De même qu'une vie tournée exclusivement vers la sagesse, l'intelligence et la raison où le plaisir ou la douleur quelque soit leur intensité en sont exclut n'est pas non plus souhaitable. Par conséquent le bonheur repose sur un juste mélange entre raison et volupté. Cependant, Socrate propose de distinguer quatre types d'espèces d'êtres : celle qui résulte de l'infini ( qui n'est pas borné), du fini ( parfaitement quantifiable) du mélange des deux et de la cause. Le plaisir appartient à la première espèce, et l'intelligence à la quatrième car c'est elle qui à conçut le monde (par Dieu). [...]
[...] Fiche : Le Philèbe de Platon Le Philèbe est un dialogue entre trois personnages : Socrate, Protarque et Philèbe. Au début de l'oeuvre, Socrate pousse Protarque à se placer comme arbitre, comme médiateur dans le débat qui l'oppose à Philèbe : une vie heureuse repose-t-elle sur les plaisirs ou sur la raison ? Le bon et l'agréable sont- ils indissociables ? Socrate commence alors une argumentation qui se veut objective afin de répondre à cette question. Il évoque l'existence de plusieurs formes de plaisirs qui peuvent être opposés entre eux, de la même façon qu'il y a plusieurs formes de couleurs, où le noir est opposé au blanc. [...]
[...] Ceux là étant mesurables ils peuvent être classés comme finis. Le plaisir est un phénomène, il ne peut donc être une fin en soi, sa recherche pour lui même est absurde. Nous ne nous nourrissons pas pour le plaisir de manger, mais pour être rassasier. Si le plaisir était le "souverain Bien", celui qui éprouverait du plaisir serait bon et inversement celui ne ressentirait que douleur serait donc méchant, de même que l'intelligence, la tempérance ou toutes les autres vertus ne compteraient pour rien. [...]
[...] Cependant, séparer ces sciences est ridicule, c'est pourquoi il est nécessaire de les laisser ensemble. Platon ne recherchait pas les sciences les plus fortes comme l'avait mal comprit Protarque en citant l'art de persuader, mais bien les sciences les plus purs. Le souverain bien revient donc au juste mélange entre les plaisirs purs et la raison dont les caractères soient la vérité, la mesure et la beauté. Les plaisirs les plus vifs ne peuvent entrer dans le mélange car ils sont du domaine de la folie et donc opposés à la raison. [...]
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