La pensée philosophique oppose traditionnellement la culture et la nature. Au-delà de cette opposition, on considère souvent la culture comme un lien entre nature et civilisation ; la culture étant l'ensemble des éléments se rapportant à cette dernière. On peut opposer un groupe d'hommes par leur culture, qu'il s'agisse de religions ou de mœurs : chaque individu à sa propre culture qu'il partage avec une communauté. Aujourd'hui, le flux d'informations mondial est tel que l'on peut sans réserve accéder à la connaissance des cultures existantes dans le monde. Celui qui prend connaissance d'une culture étrangère porte en général un jugement sur cette-dernière. Mais la culture a-t-elle une valeur objective, et peut-elle être jugée en termes de valeurs par quelqu'un qui ne partage pas cette culture ?
[...] La difficulté de juger objectivement les valeurs d'une culture a donc deux causes principales. D'abord, l'aveuglement du bienfait de sa propre culture empêche de comprendre sa propre culture autrement qu'en la mésinterprétant. Ensuite, même dans le cas envisagé d'un jugement objectif, les valeurs d'une culture sont difficilement mesurables car elles reposent sur des critères imprécis. Ce jugement impossible est de plus un cercle vicieux En effet, puisqu'on ne peut pas juger, le choix réside entre ne pas juger et mal juger. [...]
[...] Peut-on juger objectivement les valeurs d'une culture ? La pensée philosophique oppose traditionnellement la culture et la nature. Au-delà de cette opposition, on considère souvent la culture comme un lien entre nature et civilisation ; la culture étant l'ensemble des éléments se rapportant à cette dernière. On peut opposer un groupe d'hommes par leur culture, qu'il s'agisse de religions ou de mœurs : chaque individu à sa propre culture qu'il partage avec une communauté. Aujourd'hui, le flux d'informations mondial est tel que l'on peut sans réserve accéder à la connaissance des cultures existantes dans le monde. [...]
[...] Il est donc difficile de juger objectivement une culture parce qu'il est difficile de juger sa propre culture. Or ce jugement constitue l'étape essentielle : quiconque peut prendre du recul par rapport à sa culture et à son propre rapport avec cette culture, parvient ainsi à comprendre celle des autres. Prenons le cas des mœurs et de la religion : l'exemple de l'écrivain français André Gide est à cet égard intéressant : celui-ci dans Si le grain ne meurt explique par quel mécanisme son accession à l'athéisme et à l'homosexualité ont pu faire de lui un écrivain français anticolonialiste qui effectuera par la suite de nombreux voyages en Afrique. [...]
[...] Selon Claude Lévi-Strauss, il ne s'agit pas tant de juger que de connaître une culture. De cette démarche ethnographique découle l'idée scientifique selon laquelle une culture doit être jugée de l'intérieur Ils se dégagent ainsi des connaissances objectives pour juger cette culture. La première conclusion que l'on peut en tirer et qu'une culture a une valeur intrinsèque si elle rend heureux ce qui y sont confrontés. Cependant, la définition de bonheur n'est elle pas relative à la culture elle-même ? [...]
[...] Elles impliquent également une tendance à vouloir imposer cette culture prétendue supérieure, de gré ou de force. Dans le supplément au voyage de Bougainville, Diderot pose une situation qui montre l'incompréhension entre les cultures : Bougainville a fait un long voyage dans le Pacifique, de nombreux marins sont encore sur une île en Polynésie, dont le nom n'est pas cité. Un marin européen dialogue avec un autochtone de leurs mœurs respectives. Celui-ci, lui explique que dans cette île, les femmes ont plusieurs maris et les maris plusieurs femmes. [...]
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