Il est difficile de donner une définition de la peine. On peut certes proposer celle-ci : « imposer un souffrance à ceux qui ont commis des fautes. Mais la question de la punition des innocents pose alors tout de suite problème. Ce qui importe, c'est que la manière de punir joue un rôle fondamental dans la détermination de la nature de la peine. La peine, en effet, se distingue de la vengeance, en ce qu'elle est l'exercice d'un jugement calme et délibéré, exprimé par la formulation d'une justification...
[...] Pour le libéral, dans un cadre démocratique, le paradoxe de la peine se résume ainsi : comment infliger une peine peut elle être justifiée alors que, par cette pratique, il inflige un traitement qui serait dans un autre contexte une violation des droits de l'individu (droits que la démocratie est censée protéger) ? Une réponse à cet argument met en avant la notion de consentement du criminel à sa propre peine. Par un choix consenti (celui de l'infraction), le criminel renoncerait aux protections de la liberté que lui aurait garanti la démocratie. Locke utilise cette idée dans contexte de la loi naturelle. [...]
[...] La possibilité d'une condamnation des innocents est exclue d'un tel utilitarisme. A l'inverse, la théorie rétributive de la justice pénale est formulée autour de l'idée de mérite moral tu l'auras bien mérité ! Il y a une correspondance entre culpabilité et rétribution pénale. Cela semble relever du sens commun, et pourtant, on pourrait avoir des difficultés à justifier ainsi l'institution pénale : - un doute existe sur la légitimité de la correspondance morale entre un crime et sa peine. Par quelle mystérieuse alchimie 2 maux (la dépravation morale et la souffrance) sont miraculeusement transformés en un bien ? [...]
[...] Il est difficile de donner une définition de la peine. On peut certes proposer celle-ci : imposer un souffrance à ceux qui ont commis des fautes. Mais la question de la punition des innocents pose alors tout de suite problème. Ce qui importe, c'est que la manière de punir joue un rôle fondamental dans la détermination de la nature de la peine. La peine, en effet, se distingue de la vengeance, en ce qu'elle est l'exercice d'un jugement calme et délibéré, exprimé par la formulation d'une justification. [...]
[...] Différents types d'arguments proposant une justification de la peine sont exposés : La peine comme moyen de réforme morale c'est pour ton bien ! La peine est alors vue comme un traitement infligé au criminel pour son propre bien L'objectif n'est pas le bien social, mais la réforme du criminel lui même. Pour Platon, seules les peines visant à réformer le criminel sont rationnelles, et non celles visant à rectifier le passé. Pour lui, personne ne commet le mal en toute connaissance de cause, l'action illégale vient donc d'une ignorance, qu'il faut corriger, en transformant le criminel de façon à ce qu'il sache reconnaître le bien. [...]
[...] La peine de mort est une pratique incompatible avec la coopération entre égaux, et n'est pas très différente de la torture de ce point de vue. Aux USA, une longue tradition d'études a montré que la peine capitale était infligée de façon discriminatoire selon la couleur de la peau ou origine sociale. Cet argument suffit a justifier l'abandon de la peine de mort. [...]
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