Sciences humaines et arts, Les Pensées, Blaise Pascal, 1623-1662, portée des thèses pascaliennes, pessimisme, thèses contestées, thèses modernes
La noirceur de la peinture de la condition humaine privée de Dieu se justifie
totalement par le jansénisme de Pascal. Les prétendues valeurs terrestres sont
systématiquement démystifiées. Mais il y a lieu de tempérer ce pessimisme si
souvent décrié. L'homme dépeint pat Pascal est davantage grotesque que pervers.
Pascal s'intéresse surtout à la comédie humaine et à ses mille façons de faire
l'idiot pour trouver la vérité ou le bonheur ; en revanche, il ne dit quasi rien sur
la cruauté, la méchanceté de l'homme, son plaisir à faire ou à voir souffrir, son
égoïsme qui le conduit à manipuler autrui pour a satisfaction personnelle, son
appétit de puissance etc. La peinture de l'homme par les artistes du XXe siècle
est beaucoup plus noire que celle de Pascal.
[...] Des thèses contestées La vision de l'homme de Pascal est très attaquée au XVIII' siècle, en particulier par Voltaire. À l'inverse de Pascal, la philosophie des Lumières invite l'homme à accepter les limites de sa condition humaine et à s'y épanouir par l'action. Loin d'être un divertissement le travail pour Voltaire donne à l'homme un sens à son existence : c'est par le travail que l'homme combat les scandales et les injustices de la société qui doivent être corrigés, qu'il soulage les souffrances des hommes, qu'il construit une histoire de l'humanité animée par le souffle du progrès. [...]
[...] Il demeure un homme convaincu, passionné par une vérité qu'il s'emploie à défendre avec véhémence, sans concession, même si elle est gênante pour beaucoup. C'est un métaphysicien ; il ne se préoccupe guère des questions politiques et sociales ; ce qui l'intéresse, c'est la condition humaine et la question fondamentale du sens de l'existence. Ses réponses sont évidemment intéressantes ; les questions qu'il pose le sont sans doute plus encore : comment être homme sans se poser un nombre élémentaire de questions fondamentales ? [...]
[...] Blaise Pascal (1623-1662), les Pensées : la portée des thèses pascaliennes Le pessimisme La noirceur de la peinture de la condition humaine privée de Dieu se justifie totalement par le jansénisme de Pascal. Les prétendues valeurs terrestres sont systématiquement démystifiées. Mais il y a lieu de tempérer ce pessimisme si souvent décrié. L'homme dépeint pat Pascal est davantage grotesque que pervers. Pascal s'intéresse surtout à la comédie humaine et à ses mille façons de faire l'idiot pour trouver la vérité ou le bonheur ; en revanche, il ne dit quasi rien sur la cruauté, la méchanceté de l'homme, son plaisir à faire ou à voir souffrir, son égoïsme qui le conduit à manipuler autrui pour a satisfaction personnelle, son appétit de puissance etc. [...]
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