Les pensées, Blaise Pascal, 1623-1662, projet pascalien, scientifique brillant, Voltaire, Chateaubriand, oeuvre inachevée, développement de l'athéisme
Misanthrope sublime » selon Voltaire, « effrayant génie » selon
Chateaubriand, à la fois « sorte de héros de la dépréciation totale et amère (...)
Hamlet français et janséniste » et « une des plus fortes intelligences qui ait
jamais paru » selon Valéry, Pascal ne cesse d'être commenté dans les siècles qui
lui succèdent. On lui accorde presque toujours des qualités intellectuelles hors du
commun tout en émettant des réserves, voire des impatiences, sur les thèses
qu'il défend.
[...] Autre principe classique, la pensée doit s'exprimer clairement. Mais cette clarté n'exclut pas l'art de la formule, concise, frappante, qui marque l'imaginaire et s'inscrit aisément dans la mémoire. De plus, c'est avec des mots qu'on argumente : le mot ne doit pas seulement être juste, il arrive d'ailleurs souvent que la périphrase soit davantage efficace que le mot propre, il doit aussi être placé là où il aura le plus d'impact, il faut donc " savoir placer la balle selon une métaphore empruntée au jeu de paume. [...]
[...] Blaise Pascal (1623-1662), les Pensées Misanthrope sublime selon Voltaire, effrayant génie selon Chateaubriand, à la fois sorte de héros de la dépréciation totale et amère ( . / Hamlet français et janséniste et une des plus fortes intelligences qui ait jamais paru selon Valéry, Pascal ne cesse d'être commenté dans les siècles qui lui succèdent. On lui accorde presque toujours des qualités intellectuelles hors du commun tout en émettant des réserves, voire des impatiences, sur les thèses qu'il défend. De fait, la postérité des Pensées est paradoxale à plus d'un titre : d'une part, cette œuvre très inachevée - Pascal aurait-il pu d'ailleurs la terminer un jour étant donné le projet qu'il poursuit ? [...]
[...] Les problèmes de rédaction et d'édition Pascal est de plus en plus malade à partir de 1658, il travaille à son œuvre de façon épisodique. Lorsqu'il meurt, il laisse des notes, certaines élaborées, d'autres squelettiques. Il faut d'abord les déchiffrer, puis les classer, pour les éditer. C'est en 1670 que Port-Royal publie la première édition des Pensées, mais il faut attendre le XXe siècle pour disposer de trois éditions de référence issues d'un travail universitaire qui tente d'éliminer tout esprit partisan, celle de Brunschvicg en 1905, de Lafuma en 1947, de Sellier en 1976. L'art d'agréer Pascal devance les recherches contemporaines sur la communication. [...]
[...] De 1654 à 1662, Pascal, pour l'essentiel, se met au service de la défense de la religion. Le projet pascalien dans les Pensées Pascal et les libertins Pascal découvre les libertins durant sa période mondaine à Paris. Il est séduit par leur culture, leur grande intelligence, leur ouverture d'esprit. À partir de sa conversion, même s'il les respecte, il est convaincu qu'ils représentent un danger pour la religion, et il élabore le projet d'un ouvrage qui leur serait destiné en priorité el qui serait intitulé Apologie de la religion chrétienne. [...]
[...] Le jeune Pascal ne fréquente pas l'école. Son père remarque vite les dispositions de son fils pour les mathématiques, en particulier lorsqu'il l'observe reconstituer seul la 32e proposition d'Eudide en prouvant que la somme des angles d'un triangle équivaut à deux droits. À 11 ans il écrit un traité sur les sons ; à 16 ans un Essai sur les coniques ; à 19 ans il invente, pour son père d'abord, une des premières machines à calculer mécaniques qu'on appellera la pascaline Ses travaux sur la pression atmosphérique font autorité. [...]
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