Éviter les préjugés, se méfier des opinions communes et des idées toutes faites : tel est le message d'Alain. Pour cela, il faut travailler en prise directe sur le monde humain tel que nous le voyons et non à partir d'un système théorique éloigné de la réalité. Face à la puissance écrasante de l'Etat, l'individu n'a d'autre recours que la libre expression de la pensée et son suffrage de citoyen. La vigilance politique exige que l'on dissocie l'approbation et le respect, de la nécessaire obéissance qu'impose l'ordre.
L'école est un monde clos et qu'il faut garder étranger au monde du travail. Sa fin n'est pas l'apprentissage et le métier, mais l'instruction et la formation de l'homme. L'unité de la pensée d'Alain tient dans l'unité de son projet : donner une image exacte et vraie de l'homme, soumettre le réel et l'existence à la réflexion et à la pensée, en évitant les préjugés.
[...] Voilà ce qu'Alain nomme la philosophie heureuse à laquelle il s'est exercé, contre la philosophie d'école. C'est l'optimiste et le volontarisme qui doivent caractériser le philosophe, et il faut cultiver l'amitié joyeuse plutôt que la pitié. Alain philosophant est un homme tourné vers le monde, qui nous dit que la perception est une vigilance, l'acte nous faisant prendre conscience de nous-mêmes. Nous n'avons pas à penser autre chose que ce que nous voyons, mais cela appelle un engagement total de la pensée. [...]
[...] La technique a commencé à modifier les conditions d'existence. Les conceptions psychologiques, morales et métaphysiques s'essoufflent à rattraper la science et la technique, qui les remettent sans cesse en question. Le problème devient de savoir comment fonder une nouvelle sagesse dans un monde qui n'a plus de stabilité. Les nouvelles idéologies La révolution industrielle a bouleversé le climat social. De nouveaux partis politiques voient le jour, les syndicats ouvriers apparaissent. La France est secouée par des crises intérieures telles l'affaire Dreyfus ou la séparation des Eglises et de l'Etat. [...]
[...] Sa fin n'est pas l'apprentissage et le métier, mais l'instruction et la formation de l'homme. Elle doit s'appliquer à régler l'imagination enfantine par les modèles de la culture humaine. C'est par cette fidélité à la culture et par la transmission de ce qu'on nomme, à juste titre, les humanités que l'école assure la véritable introduction au monde du travail et aux responsabilités du citoyen. Eléments de philosophie (1940) Il s'agit des leçons qu'Alain a données au Lycée Henri-IV et au Collège Sévigné, réunies sous la forme d'un cours de philosophie. [...]
[...] Eléments d'une doctrine radicale (1925) Face à la puissance écrasante de l'Etat, l'individu n'a d'autre recours que la libre expression de la pensée et son suffrage de citoyen. La vigilance politique exige que l'on dissocie l'approbation et le respect, de la nécessaire obéissance qu'impose l'ordre. La doctrine du pouvoir libéral repose toujours sur la légalité de l'opposition. Il n'y a pas de démocratie quand on ne prend pas l'opinion au sérieux et c'est la duperie qu'il faut partout et toujours dénoncer. Propos sur l'éducation. Pédagogie enfantine (1932) L'école est un monde clos et qu'il faut garder étranger au monde du travail. [...]
[...] La pensée du philosophe Émile Chartier, dit Alain (1868-1951) Eviter les préjugés, se méfier des opinions communes et des idées toutes faites : tel est le message d'Alain. Pour cela, il faut travailler en prise directe sur le monde humain tel que nous le voyons et non à partir d'un système théorique éloigné de la réalité. Le temps d'Alain est le temps de trois guerres : 1870-1914-1939. C'est aussi celui de toutes les révoltes contre l'exploitation, l'injustice, le racisme. C'est enfin le temps de la défense de la liberté et de la démocratie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture