La théorie de l'homme se fonde sur le paradigme qui oppose l'homme et l'animal, la culture et la nature. L'ouvrage discute la pertinence de cette opposition, en faisant appel à la notion centrale de complexité.
Après avoir montré que la conception insulaire de l'homme, c'est-à-dire le paradigme qui fait de l'homme un être purement culturel, se trouve atteinte (Chap. 1 : La soudure épistémologique), Edgar Morin s'intéresse aux trois étapes qui ont conduit d'un système anthropoïde à l'homme d'aujourd'hui : l'hominisation dans la paléo-société (Chap. 2), puis le développement de l'arkhe-société (Chap. 4), et enfin l'avènement de la société historique.
[...] Peu à peu, mais comment envisager une évolution sur un aussi long terme pour parvenir à un être aussi complexe ? On en viendrait à imaginer l'existence d'un plan directeur menant l'hominisation à son terme, notamment la lente et troublante augmentation de la taille du cerveau. Évitant cette hypothèse bien peu satisfaisante (qui est pourtant celle adoptée par l'Église, qui y voit naturellement la main de la Providence), E. Morin contourne cette difficulté en élaborant un phénomène de autorenforcement (feed back) du phénomène d'hominisation. [...]
[...] Contrairement à une idée reçue, il y a moins de désordre dans la nature que dans l'humanité L'ordre naturel est dominé par la programmation. En fin de compte, sapiens, qui sécrète des mythes et de la magie, qui possède une affectivité intense source de désordre, qui est soumis à l'erreur, est avant tout demens, fou. Il faut penser que le déferlement de l'imaginaire, que les dérivations mythologiques et magiques, que les confusions de la subjectivité, que la multiplication des erreurs et la prolifération du désordre, loin d'avoir handicapé homo sapiens, sont au contraire liés à ses prodigieux développement On ne peut par conséquent pas opposer l'homo sapiens l'homo demens. [...]
[...] Le paradigme perdu : la nature humaine INTRODUCTION La théorie de l'homme se fonde sur le paradigme qui oppose l'homme et l'animal, la culture et la nature. L'ouvrage discute la pertinence de cette opposition, en faisant appel à la notion centrale de complexité. PREMIERE PARTIE : RESUME DE L'OUVRAGE Après avoir montré que la conception insulaire de l'homme, c'est-à- dire le paradigme qui fait de l'homme un être purement culturel, se trouve atteinte (Chap : La soudure épistémologique), Edgar Morin s'intéresse aux trois étapes qui ont conduit d'un système anthropoïde à l'homme d'aujourd'hui : l'hominisation dans la paléo-société (Chap. [...]
[...] Apparaît ici l'inachèvement qu'entraîne l'hominisation. En effet, l'adulte sapiens est inachevé dans le sens où son cerveau peut continuer à apprendre. Au final, on peut représenter le procès d'hominisation comme suit : . cérébralisation- juvénilisation développement de la culture et complexité sociale croissance cérébralisation-juvénilisation Ce processus met en relief la fausseté de l'opposition nature - culture. En effet, au cours de l'hominisation, les structures d'organisations cognitives, linguistiques, pratiques qui émergent avec le développement du cerveau, sont des structures innées qui remplacent les programmes stéréotypés ou instincts, elles sont désormais inscrites dans l'héritage génétique. [...]
[...] C'est ce nouvel écosystème qui a déclenché la dialectique (phénoménale et génétique) pied-main-cerveau. Le changement d'écosystème a rendu nécessaire la chasse, qui a été un axe de développement de l'humanité. La chasse intensifiait et complexifiait la dialectique pied-main-cerveau qui en retour intensifiait et complexifiait la chasse La sociogenèse Si nous possédons des traces directes de l'évolution écologique, nous ne disposons pas de marques de l'évolution de l'organisation sociale qui a accompagné l'hominisation. L'auteur esquisse cependant une ligne de formation et de développement d'une société hominienne : cette société sépare écologiquement et économiquement les sexes (chasse versus ramassage), place les hommes dans une position dominante par rapport aux femmes (domination par ailleurs inconnue chez les singes) et crée une forte solidarité entre les hommes (mâles). [...]
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