Une oeuvre d'art est-elle utile ? Dans la société contemporaine, nous avons tendance à distinguer l'art des produits issus de l'industrie, dont la fin est d'être soit consommés, soit utilisés en vue d'un usage quelconque dont ils ne sont que le moyen. Pourtant la satisfaction ou le plaisir que l'on peut éprouver au contact d'une oeuvre d'art confère un sens à la question précédemment posée (...)
[...] Selon Kant dans Critique de la faculté de juger : " Tout intérêt présuppose un besoin ou en produit un Or l'art, semble-t-il, ne répond à aucun besoin, n'est pas nécessaire au maintien de la vie et n'a ainsi, à première vue, aucune utilité dans notre quotidien. Néanmoins, si une voiture peut être utile, elle ne l'est pas pour tout : vous ne pouvez pas en faire grand usage sur une île déserte, ni pour traverser la mer ! Il paraît ainsi plus a priori de se poser la question de la finalité d'une œuvre d'art. Pour Kant, l'œuvre d'art se distingue des autres œuvres par sa beauté. Cet art qui vise la création du beau s'affranchit de l'utile : L'artiste ne crée que du beau. [...]
[...] Ainsi Malraux a dit : L'art permet aux hommes de prendre conscience de la grandeur qu'ils ignorent en eux Après examen de la question, on peut concéder à l'art une utilité certaine, à l'égard du rôle éminent qu'il joue dans notre humanisation. L'œuvre d'art sous toutes ses formes tend à désaliéner l'homme de son quotidien, et ceci est vrai tant pour le créateur que pour le spectateur. La raison d'être de l'œuvre d'art se trouve ainsi confirmée. Reprenons par conséquent conscience de l'importance de l'art, qui tendrait à être banalisé par une culture de masse, mondialisée, en constante progression, offerte, telle une proie, à l'avidité des consommateurs. [...]
[...] Une œuvre d'art est-elle utile ? Dans la société contemporaine, nous avons tendance à distinguer l'art des produits issus de l'industrie, dont la fin est d'être soit consommés, soit utilisés en vue d'un usage quelconque dont ils ne sont que le moyen. Pourtant la satisfaction ou le plaisir que l'on peut éprouver au contact d'une œuvre d'art confère un sens à la question précédemment posée. L'art doit-il avoir une utilité, ou doit-il justement ne pas en avoir pour être art ? [...]
[...] Ainsi l'aquarelle et l'impressionnisme sont deux techniques de peinture très différentes permettant d'appréhender le réel ; elles sont la manifestation d'un refus de se conformer à l'art classique et académique, et sont par conséquent une affirmation de la liberté que les artistes recherchent. Dès qu'il y a beauté, c'est la vérité des choses ou de l'homme accédant à une conscience de soi qui commencent à se manifester. Que fait Beethoven lorsque, atteint de surdité, il réussit à composer la 9e symphonie, qui sera l'une des œuvres majeures et originales de son répertoire ? Il redonne vie à la vie dans son exaltation. [...]
[...] Certes, l'œuvre d'art a toujours été un objet de spéculation mais étant aujourd'hui devenue un produit de luxe par son prix et sa rareté, on peut alors la ranger dans la catégorie du superflu. La limite entre l'affaire de l'art et l'art des affaires est rompue au détriment de l'œuvre, qui perd toute signification propre. L'œuvre d'art est ainsi, de ce point de vue, inutile car simple objet de spéculation pour un groupe de personnes non représentatives et minoritaires de la société. [...]
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