Réflexion sur la morale : Notre ego est-il moral ? 3 pages
Comme un point essentiel dans le domaine de la réflexion sur soi-même, la morale est une des clefs fondatrices dans l'éveil et le caractère éthique de l'individu. Bien que la question de la morale soit posée bien avant, c'est surtout pendant le siècle des Lumières ? et plus précisément chez le philosophe allemand Emmanuel Kant ? qu'elle prend son véritable essor en termes de question philosophique. Le problème du moralisme ne peut s'aborder sans la connaissance de ses notions communes, à savoir, la vertu et la sympathie, l'action bonne, la bienveillance et la théorie du devoir et de l'obligation. Voici donc ? non exhaustivement ? les principales thématiques sur lesquelles la morale s'établit.
[...] Notre conduite n'est moralement bonne que si elle est animée par le seul souci de respecter la loi morale elle-même, et non pas parce que nous y aurions intérêt, ou parce que cela serait favorable à notre bonheur. Ce qui confère à une action sa valeur morale, c'est l'intention qu'on ait d'agir par devoir, et seulement par devoir. Une action moralement bonne est une action qui est motivée par le seul souci de faire le bien. Mais ce que dit Kant est tout de même abstrait. Il nous dit en quoi consiste une action moralement bonne, mais on n'arrive pas à se représenter ce que cela donne concrètement ! Comment effectuer une telle action ? [...]
[...] Le français La Rochefoucauld, célèbre pour ses Maximes, voyait la morale et il vrai que cela suffirait à convaincre comme une psychologie du soupçon à la fois fine, efficace, sombre et pessimiste. On ne peut pas connaître la motivation de celui qui donne, ni le bénéfice moral ou économique qu'il eut en tirer. Moralité, pureté et authenticité appartiennent au désintéressement. Les actions bonnes dissimuleraient donc, consciemment ou inconsciemment, un intérêt égoïste. Pour lui, une action bonne n'est donc pas une action où l'on fait le bien. [...]
[...] Je dois plutôt examiner si je puis vouloir un monde dans lequel on pourrait mentir à son gré. Si par exemple ma conduite est guidée par un principe qui me permet de mentir toutes les fois que ça m'arrange, en ce cas mon principe justifie les mensonges de n'importe qui d'autre, mais alors, une fois que tout le monde est en droit de mentir, on ne croit plus personne et aucun menteur n'arrive à ses fins. Kant appelle ainsi les impératifs non moraux, des impératifs conditionnels. [...]
[...] Kant, dans les Fondements de la Métaphysique des Mœurs, tente de justifier ce qu'est, selon lui, une action moralement bonne. Il nous paraît facile de déterminer quand une action est moralement bonne. Il y a action moralement bonne, quand cette action est en conformité avec ce qui est bien, tout simplement. C'est un truisme. Ainsi, celui qui est honnête, celui qui porte secours à son prochain, accomplit des actions moralement bonnes. Kant va critiquer cette opinion communément admise : ces actions ne sont pas, ou en tout cas pas automatiquement, moralement bonnes. [...]
[...] Ils ne s'occupent que des moyens, pas des fins. Ces impératifs sont non moraux au sens où ils n'appartiennent pas au domaine de la morale (on emploie alors le terme amoral mais pas au sens où ils seraient contraires à la morale (on emploierait alors le terme immoral Toutefois, ils peuvent très bien glisser de l'amoralité vers l'immoralité, et c'est pour cela qu'ils sont discrédités par Kant. Les prescriptions que doit suivre le médecin pour guérir radicalement son homme, celles que doit suivre un empoisonneur pour le tuer à coup sûr, sont d'égale valeur, en tant qu'elles leur servent les unes et les autres à accomplir parfaitement leurs desseins. [...]
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