Le Nihilisme

Thèmes abordés

Nihilisme, nihilisme russe, peinture, romantisme, art, religion, Nietzsche, Kandinsky, liberté, Camus, Fiodor Dostoïevski, Ivan Tourgueniev

Résumé du document

Le « nihilisme » est attribué à Tourgueniev mais on le trouve vers 1830 déjà, désignant une jeunesse n'ayant pour foi que la religion (idéologie libertaire européenne). Il prend à son compte l'utilitarisme de JS Mill (devient un pragmatisme borné).

Extraits

[...] D'abord insulte puis étiquette adoptée par école philosophique. Lutte pour délivrer pensée de toute tradition et parallèle à la lutte des classes + individualisme radical. Nihilisme comme préaction contre le despotisme non politique, mais moral (opprime personnalité dans sa vie intime et privée). Forme de positivisme déclarant la guerre à la Religion et à tout ce qui n'était pas fondé sur la raison pure et positive. Bazarov : « la nature n'est pas un temple, mais un atelier et l'homme y est un ouvrier ». [...]

[...] Nihilisme n'est donc pas une cause, mais bien un effet de la décadence. III Nihilisme et peinture KANDINSKY : Du spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier Refus dans l'?uvre artistique de toute matérialité et de référence à la matérialité pousse à chercher le sens dans l'essentiel. Mise en question du réel par la physique autorise poursuite essentialiste. La peinture pure, abstraite, dépouillée et débarrassée de tout ce qui parasite le regard installe un monde symbolique de représentations spirituelles où le peintre devient philosophe. [...]

[...] Ce qui existe, ce sont les sensations. Tout dépend des sensations ». tous les idéaux sont ramenés aux principes (physiologiques ou organiques). Ce nihilisme est un scientisme (refus de l'amour, l'art, le romantisme). « la nature n'est pas un temple, mais un atelier ». « nihiliste » attribué à Tourgueniev, mais que l'on trouve vers 1830 déjà désigne jeunesse n'ayant pour foi que la religion (idéologie libertaire européenne). Prend à son compte utilitarisme de JS Mill (devient un pragmatisme borné). DOSTOIEVSKI : Les possédés (1871) Décrit ceux qui ont une soif de liberté absolue, indépendance des lois, opposés à la loi divine liberté sans loi est une passion du néant, désir de mort, rencontre désespérée avec l'infinité des choix possibles. [...]

[...] Le monde (et donc l'existence) est alors sans raison. Illusion de bonheur (encore plus dans l'amour) est une pathologie pure. Faut-il donc préférer la mort à la vie si la vie est une faillite ? refus de vivre, procréer signifie renoncement au désir de vivre on est exposé au néant. Mais ce néant est le seul être. C'est ce monde que l'on croit réel qui est le néant. Originalité de l'acte créateur qui tente d'échapper à l'appel du néant (ex. : suicide). [...]

[...] JULIET : Rencontres avec Bram Van Velde Peintre hollandais Bram Van Velde. Poussin : peinture est une délectation. Duchamp : délectation réside dans le danger. Bram van Velde : recherche du chaos. Saisir le « rien » (Flaubert) par la technique du pinceau, dire l'indicible, l'impossibilité d'être et de le peindre. Proche des discours de Beckett qui révèle le vide plus que le plein. Peinture permet de « mieux connaître le monde ». « L'invisible figuré sur la toile est plus vrai que ce qu'on considère comme étant le vrai ». [...]