Échanges, facultés intellectuelles, homme sauvage, langage, Raison, symbole, réflexe conditionné de Pavlov
L'échange est au cœur de la civilisation et des relations entre les hommes. On échange des biens, des services, des mots, des idées. L'échange suppose un accord entre les parties concernées. Il repose sur l'idée de partage motivé par un intérêt commun et peu sur l'idée de don, de donation.
[...] Ceci ne relève que du sensoriel. L'homme peut réagir au signal, mais il peut aussi utiliser le symbole. Si le signal implique une relation concrète avec l'objet, le symbole, quant à lui est métaphorique. Le symbole signifie une relation abstraite avec l'objet. C'est alors la Raison qui permet la compréhension de la signification du signal et permet la réaction sensorielle. C'est une différence importante entre l'homme et l'animal. Dire que l'animal comprend la parole est une erreur, il ne réagit qu'au signal auquel il a été habitué et dressé : le même signal entraine le même effet chez le même animal. [...]
[...] Le langage est donc au cœur de l'échange. Le langage : un outil de communication pour échanger: le langage manifeste la pensée par des mots agencés de façon logique, ordonnée, codifié, raisonnée. Le langage permet l'abstraction, c'est-a-dire la possibilité de parler d'une chose en son absence physique. Le langage s'oppose donc au geste qui lui ne peut que désigner la chose en la présence de la chose, donc montrer l'objet de façon concrète. Le langage est lié à la Raison logos» en grec veut dire Raison (la faculté intellectuelle) et discours (donc le langage). [...]
[...] Pourquoi les échanges sont-ils nécessaires ? L'échange est ce qui permet le développement des facultés intellectuelles qui resteraient en sommeil sans le rapport à l'autre. Cf. J. Itard, de l'éducation d'u homme sauvage ou des premiers développements physique et moraux du jeune sauvageon de l'Aveyron (1801) L'exemple de l'enfant sauvage montre l'état physique et psychique d'un individu qui n'a aucun contact humain. Les sens : ils sont peu développés (l‘ouïe, l'odorat, le toucher, la vue, le goût) car peu sollicités, peu mis en présence avec ce qui aurait pu les éveiller. [...]
[...] L'esprit : les fonctions intellectuelles. L'enfant sauvage ne semble manifester aucune mémoire, pas de jugement, pas d'aptitude à reproduire ce qu'il voit, pas d'attention ni de concentration. Il ne peut rien exprimer, ne peut rien identifier, ne peut rien penser. Il est dépourvu de toute activation de ses facultés intellectuelles (Entendement, Raison, logique, langage). Sans échange, les fonctions sensorielles et intellectuelles demeurent à l'état latent, primitif, elles ne sont que des possibilités. Elles ne peuvent devenir efficaces que si elles sont activées, donc sollicitées par l'échange, donc quand elles sont en relation avec autrui. [...]
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