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L'homme, qui a au moins autant de vices que de vertus, semble souvent plus désireux d'enfreindre la loi ou de transgresser l'interdit que de les respecter. Pourtant, il est loin d'être indifférent à la morale : le souci du bien, l'amour du devoir, ou encore la capa cité à dénoncer l'injustice et à s'émouvoir de la souffrance d'autrui suffisent-ils à faire de lui un être moral ?
[...] Les sentiments tels que le regret, le remords ou le repentir, ne constituent pas en eux-mêmes des actions morales. La raison, la volonté de faire son devoir et d'assumer les conséquences de ses actes permettent, en revanche, à l'homme de s'affirmer comme être moral. [...]
[...] Mérite et responsabilité Selon la Bible, l'homme charnel et vendu au péché ne peut à proprement parler vouloir le mal : la mauvaise action est liée au péché qui habite en l'homme, au mal qui est attaché à lui. Carje ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais (saint Paul, Épître aux Romains,7,15). Néanmoins, c'est parce qu'il est l'auteur de ses actes que l'homme peut mériter les sanctions positives ou négatives - récompenses ou punitions - qui leur correspondent. La notion de responsabilité implique que l'homme, comme être moral et disposant d'un libre arbitre, soit capable d'assumer les conséquences de ses actes. [...]
[...] LA MORALE L'homme, qui a au moins autant de vices que de vertus, semble souvent plus désireux d'enfreindre la loi ou de transgresser l'interdit que de les respecter. Pourtant, il est loin d'être indifférent à la morale : le souci du bien, l'amour du devoir, ou encore la capa cité à dénoncer l'injustice et à s'émouvoir de la souffrance d'autrui suffisent-ils à faire de lui un être moral ? 1. L'expérience morale Une expérience de la contradiction Plutôt que de définir la moralité par la perfection du devoir accompli ou le respect de la loi morale, on peut la définir comme une expérience vivante et humaine, qui peut prendre la forme de l'hésitation, du doute ou de la mauvaise conscience. [...]
[...] Néanmoins, toutes les morales ne sont pas identiques, et devenir moral suppose également une forme d'apprentissage et d'éducation ; mais nous n'apprenons pas à vouloir notre bien ou à fuir notre mal : toute moralité renvoie à un sentiment naturel par lequel nous jugeons si une action est bonne ou mauvaise et auquel Rousseau donne le nom de conscience Liberté et moralité Voir le bien et faire le mal On pourra considérer, comme Platon, que la faute est le fruit de l'ignorance et que nul n'est méchant volontairement Néanmoins, l'homme n'est-il pas cet être capable de voir le bien et de faire le mal, c'est-à-dire d'agir en connaissance de cause ? Peutêtre n'y a-t-il dans le fait de mal agir qu'une forme de faiblesse, mais il faut également reconnaître que la possibilité de faire le mal ou de commettre le péché est aussi te signe de la liberté de l'homme. [...]
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