Une dissertation: La morale n'est-elle qu'une convention sociale?
Nous allons étudier cette question en nous basant sur trois axes principaux : premièrement en définissant les notions proposées par le libellé et leurs aspects, deuxièmement nous nous demanderons pourquoi les fondements de la société reposent-t-ils sur la notion de morale et de règles et en quoi elle est nécessaire, et enfin quels peuvent les autres produits de la morale, autres que la convention sociale.
[...] En fait, l'individu trouve dans la société avant tout des devoirs - liés à sa position, aux circonstances, à son rapport aux autres, et l'éducation apparaît sous forme d'ordres formels différenciés selon les situations. Le monde moderne fait apparaître une pluralité de valeurs : ce qui m'est demandé en famille n'est pas ce qui m'est demandé au travail. L'obligation morale n'est-elle pas ainsi relativisée en fonction des circonstances variables de la vie? Pour Montaigne, la morale universelle est celle des droits de l'homme. [...]
[...] « La morale n'est-elle qu'une convention sociale ? » Le libellé nous conduit au problème de savoir si l'obligation morale n'est rien d'autre qu'une obligation sociale, n'étant alors jamais qu'une obligation parmi d'autres et relative à une société donnée, et donc jamais absolue, ou si, l'obligation morale est au contraire irréductible à l'obligation sociale, relevant alors d'un ordre absolu et universel, jamais identifiable à l'ordre des faits particuliers. Nous allons étudier cette question en nous basant sur trois axes principaux : premièrement en définissant les notions proposées par le libellé et leurs aspects, deuxièmement nous nous demanderons pourquoi les fondements de la société reposent-t-ils sur la notion de morale et de règles et en quoi elle est nécessaire, et enfin quels peuvent les autres produits de la morale, autres que la convention sociale. [...]
[...] La théorie saint-augustinienne rejoint la même vision de la morale que la doctrine kantienne, que nous avons développée précédemment, basées sur le désintéressement. Pour conclure, nous pouvons dire que la morale est un ensemble de normes, de règles de conduite propres à une société donnée. Les opinions quant à la question posée varient en fonction des philosophes et de leur doctrines. Bien que les idées diffèrent, la morale occupe une place importante pour l'individu. Ainsi, "la morale n'est pas une branche de la philosophie, mais la philosophie première", comme le disait Emmanuel Levinas. [...]
[...] La quiétude, la paix de l'âme, la vie sans troubles (l'ataraxie) implique le respect des lois pour éviter des sanctions de la société qui veut protéger ce qui est utile. Le plaisir constitue "le commencement et la fin de toute vie heureuse", comme l'exprime Lucrèce dans le De rerum natura (II 29) : "La nature en criant ne réclame rien d'autre sinon que la douleur soit éloignée du corps et que l'esprit jouisse de sensations heureuses". En revanche, pour Platon, la morale n'est qu'une convention inventée. [...]
[...] La morale est l'obéissance à soi même. Certaines expressions le montrent bien : qu'est ce que "tenir sa parole", si ce n'est dépendre de soi plutôt que des circonstances du moment; le courage moral est le contraire de la lâcheté, qui signifie l'absence de principes personnels. Pour Jean-Paul Sartre (1905-1980), philosophe de la liberté et de la responsabilité, ainsi que le précurseur de l'existentialisme (L'existentialisme est un humanisme), la liberté est le fondement de toutes les valeurs. La valeur morale se réalise dans l'action. [...]
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