La conscience commune admet que le Moi présente une unité et est indivisible. Une personne a son caractère, sa personnalité et que je la vois au matin, au soir, dans un mois, dans trois ans, elle sera toujours la même. Elle sera cette personne que j'ai connu, avec qui je partage des souvenirs, qui me répond quand je l'appelle. De plus, dans la vie de tous les jours, il ne fait aucun doute que je suis Moi.
Toutefois, un individu n'a pas toujours le même comportement, ne réagit pas toujours de la même manière face a une même situation. Je suis heureux, j'ai mal, je déteste, j'adore, on ne retrouve aucune unité là-dedans (...)
[...] Dans la caractérisation du Moi, Nietzche pense que ce qui compte c'est l'unité du corps, l'organisme, la conscience n'étant qu'un phénomène sans importance. Le Moi, pour lui, n'existe pas, c'est une façon pratique de désigner une multitude d'états mentaux extrêmement différents entre eux. J'aime, je suis en colère, j'ai mal, ne représentent aucune unité pour Nietzche. Il compare d'ailleurs les différents états du Moi à des masques de théâtre au terme de laquelle il n'y aurait rien. De ce fait, on voit bien le Moi présente une multiplicité qui justifie cette question. Le Moi peut être vu comme multiple. [...]
[...] Cela montre que le Moi a un aspect multiple. Pourtant, le Moi présente une unité indiscutable puisque je suis un corps et je suis un esprit et corps et esprits malgré leurs différences forment une unité. Dans la vie de tous les jours, il ne fait aucun doute que je suis Moi. Ce qui fait l'unité du Moi semble être la mémoire, qui rassemble en une unité la multiplicité des souvenirs. La mémoire est essentielle a ce qu'elle garantit une permanence, elle garantit que je suis le même que quand j'avais 2ans. [...]
[...] A cause de ces trous de mémoire, c'est la perception qui garantit l'identité réelle. La mémoire est donc bien la preuve de l'unité du moi, puisque grâce aux souvenirs elle assure mon identité personnelle et m'affirme que je suis bien Moi. Au terme de ce devoir, il apparaît que me Moi, même s'il comprend différents états, qui peuvent laisser penser à une multiplicité, reste une unité garantie par la mémoire, que ce soit la mémoire du corps ou encore la mémoire des sens par exemple. [...]
[...] A l'origine, le don de la première phalange est un rituel pratiqué par les courtisanes, don fait à leur protecteur : don d'amour, de soumission. Les Yakuza ont pris ce rituel a leur compte, il n'intervient qu'en cas de faute, c'est un témoignage de soumission à l'égard du camp. La mémoire joue donc bien un rôle essentiel pour présenter l'unité du Moi. Nous allons le voir avec un dernier exemple, celui d'Ulysse qui rentre chez lui après toutes ses aventures, selon Homère, L'Odyssée. [...]
[...] Le Moi est-il multiple ? La conscience commune admet que le Moi présente une unité et est indivisible. Une personne a son caractère, sa personnalité et que je la vois au matin, au soir, dans un mois, dans trois ans, elle sera toujours la même. Elle sera cette personne que j'ai connu, avec qui je partage des souvenirs, qui me répond quand je l'appelle. De plus, dans la vie de tous les jours, il ne fait aucun doute que je suis Moi. [...]
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