Michaux : « Les drogues nous ennuient avec leur paradis. Qu'elles nous donnent plutôt un peu de savoir. »

Résumé du document

De tout temps, nombreux érudits n'hésitaient pas à crier les qualités indéniables des drogues.
Dans les années 1860, Baudelaire consommait de la confiture verte (mélange de haschich et saindoux que l'on appelait couramment le dawamesc) car en avait besoin pour sa créativité. Lewis Carroll n'aurait été capable d'écrire Alice aux Pays des merveilles en 1866 sans champignons hallucinogènes tels que amanites (...)

Extraits

[...] A mon avis, les drogues sont toutes autres que révélateur de connaissance et beaucoup d'exemples permettent d'appuyer ce point de vue. Napoléon interdit l'usage du cannabis par ses soldats en Egypte selon un décret du 8 octobre 1800. L'Espagne et le Portugal interdisent la cocaïne aux colonisés d'Amérique du Sud lors des conquêtes du monde. Vers 1880, Erlenmeyer annonce un fléau mondial avec la cocaïne. Et ce n'est pas Freud qui nous contredira après être mort d'un cancer de la bouche à cause de trop de cigares ! [...]

[...] Toutefois, les drogues posent des limites par elles-mêmes et pour quoi elles sont utilisées. En 1953 pendant la guerre de Corée, la CIA met en place le projet MK- Ultra pour étudier les effets du LSD (Diéthylamide de l'acide lysergique) sur des prisonniers. Ken Kesey monte le groupe des Merry Pranksters et opère à des acid tests dans les Etats-Unis et délivre des diplômes de baptême du LSD. Et enfin, la religion et les drogues ne font pas bon ménage. [...]

[...] Qu'elles nous donnent plutôt un peu de savoir. (Henri Michaux, Connaissance par les gouffres) Cette citation est tirée de Connaissance par les gouffres. Henri Michaux cherchait à travers les drogues des sensations corporelles et de la connaissance. La question est de savoir si les drogues peuvent apporter autre chose que l'évasion et peut-être un savoir. De tout temps, nombreux érudits n'hésitaient pas à crier les qualités indéniables des drogues. Dans les années 1860, Baudelaire consommait de la confiture verte (mélange de haschich et saindoux que l'on appelait couramment le dawamesc) car en avait besoin pour sa créativité. [...]