Descartes réalise qu'il se base sur des principes reçus dans sa jeunesse, tenus pour vrais et injustifiés. Il considère ses opinions comme incertaines, voire fausses. Son savoir est donc douteux. Son but est donc d'acquérir un savoir certain basé sur des connaissances solides (...)
[...] Descartes désire donc refonder son savoir, qui se constitue de deux principes : les sens et la raison. Il va donc commencer par douter des idées sensibles et rationnelles. Pourquoi faut-il douter de ses idées sensibles ? Comment comprenez-vous l'argument du rêve ? Descartes affirme détenir son savoir de l'expérience sensible : Tout ce que j'ai reçu jusqu'à présent pour le plus vrai et assuré, je l'ai appris des sens, ou par les sens Or, il a pris conscience du fait que ses sens étaient trompeurs et qu'ils l'avaient d'ailleurs trompés plusieurs fois. [...]
[...] L'argument du songe revient donc à l'interrogation de Descartes sur la distinction entre rêve et réalité. Nos sens ne permettent aucuns indices concluants, ni de marques assez certaines par où l'on puisse distinguer nettement la veille d'avec le sommeil La mise en doute des idées sensibles est donc justifiée. En quoi l'entreprise du doute témoigne-t-elle de la liberté humaine ? En supposant être l'objet des illusions et des tromperies d'un certain mauvais génie Descartes ne peut que se tout remettre en cause. [...]
[...] Cette pensée implique en effet une prise de conscience du sujet de sa propre réalité, de son existence. Cette proposition devient une parole performative. De plus son existence est prouvée, car s'il est l'objet des illusions de la puissance trompeuse : il n'y a donc point de doute que je suis s'il me trompe ; et qu'il me trompe tant qu'il voudra, il ne saurait jamais faire que ne sois rien tant que je penserai être quelque chose. A contrario, s'il n'est pas trompé par cette puissance, il n'est pas non plus dans l'erreur lorsqu'il dit je suis, j'existe car la réalité qu'il percevra sera vraie. [...]
[...] Descartes réalise qu'il se base sur des principes reçus dans sa jeunesse, tenus pour vrais et injustifiés. Il considère ses opinions comme incertaines, voire fausses. Son savoir est donc douteux. Son but est donc d'acquérir un savoir certain basé sur des connaissances solides. Il désire donc par son entreprise de réaffirmer voire de corriger son savoir, dans le but d'établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences Qu'est-ce qui rend le doute, ici, non pas sceptique mais méthodique ? [...]
[...] Or il s'était précédemment convaincu de sa propre immatérialité et essaie de concilier ces deux pensées. Il déclare : J'étais sans doute, si je me suis persuadé, ou seulement si j'ai pensé quelque chose. Toute pensée a donc une origine qui est un sujet pensant. Il le démontre par la réflexivité de la pensée : la pensée se prend ici elle-même pour objet. L'existence du sujet pensant est justifiée. La proposition je suis, j'existe est donc bien la conclusion d'un raisonnement. Qu'est-ce qui garantit la vérité de cette proposition ? [...]
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