Biographie de Marie Louise, reine d'Espagne, une reine prisonnière de ses passions.
[...] Ce n'est pas que son époux lui manque, mais elle a su discerner sa bonté, et les heures passées à broder ou à lire des ouvrages pieux lui font maintenant horreur. L'étiquette (héritée des Habsbourgs) est rigoureuse : la princesse des Asturies se lève à 6 heures, entend deux messes, communie, prend une collation à 10 heures, rejoint le roi Charles III puis déjeune et dîne seule dans sa chambre. Sa vie est monotone. Sept ans après son mariage (comme Marie Antoinette), elle accouche de son premier enfant : Charles Clément en 1771. [...]
[...] Charles IV part à la chasse de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures, hiver comme été, et n'aime pas être dérangé par ces maudites tracasseries que sont la politique et les intrigues. Il aime la compagnie des laquais et est indifférent aux ragots qui courent sur la reine, en qui il a toute confiance. Celle-ci commence son règne à l'age de 38 ans : elle en parait beaucoup plus, et s'efforce de paraître jeune avec des fards et des toilettes décolletées mais elle porte déjà un dentier ! [...]
[...] La reine Marie Louise réclame une pension à son fils ? celui-ci lui oppose une fin de non recevoir. La reine devenue avec les ans plus une mère vis-à-vis de Godoy qu'une amante, finit par comprendre l'attachement que celui-ci éprouve pour sa maîtresse Pépita : elle va jusqu'à demander l'annulation du mariage de Godoy afin que celui-ci puisse épouser la jeune femme : aussitôt Ferdinand VII intervient auprès du pape pour que celui-ci refuse. Marie Louise craint la haine de son fils vis-à-vis de Manuel : sans elle, celui-ci n'est rien et elle décide d'en faire son légataire universel. [...]
[...] Marie Louise, les sens comblés par les étreintes plus raffinées de son amant lui fait confiance : elle a tort, vaniteux, celui-ci proclame sa faveur. Effrayée à l'idée que Charles III apprenne son inconduite, Marie Louise le chasse : le comte de Teba deviendra alors son ennemi le plus acharné. Marie Louise a comprit sa leçon : elle doit prendre ses amants au plus bas de l'échelle et son intérêt se porte alors sur les gardes du corps. Ce sont des cadets des hidalgos de province sans fortune, et leurs allées et venues passent inaperçues. [...]
[...] Emoustillée par cette résistance, elle lui fait cependant de terribles scènes de jalousie lorsqu'elle apprend qu'il court les filles à Madrid. Mais elle lui pardonne, car c'est dans ses bras que Marie Louise vient enfin de découvrir l'amour physique. Lorsque le 6 juillet 1789 Marie Louise accouche d'une fille (Maria Isabel), chacun peut remarquer que l'enfant a les yeux bleus de Godoy ! Le roi apprécie Manuel Godoy qui est beau parleur et voit la vie en rose : la Révolution française ? [...]
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