Marc Aurèle, Philosophe, tyran, coupable de nombreux actes répréhensibles, chef de guerre
Philosophe, stoïcien, sage. Des caractéristiques souvent utilisées pour décrire Marc
Aurèle. Et pourtant, philosophe, il n'a pas toujours été. Rapidement engagé, peu après son accès au pouvoir, dans la tourmente de la campagne conduite contre les Parthes, il installa l'Empire dans un contexte belliqueux. Marc Aurèle, plutôt qu'un philosophe, n'a-t-il pas été plutôt un chef de guerre oubliant parfois les intérêts de son peuple ? Et tout au long de sa vie, au lieu d'être guidé par la sagesse, n'a-t-il pas été avant tout soucieux de ses propres intérêts ? La couronne impériale depuis cinq années sur sa tête, la désignation prématurée de son fils pour lui succéder ne traduit-elle pas une tentation dynastique ?
Quant à la persécution du christianisme naissant qu'il a érigé, peut-elle être pardonnée pour qui se veut philosophe comme Marc Aurèle ?
[...] Mais Marc Aurèle qui pouvait douter des capacités de ce jeune homme au caractère instable préféra avoir recours à une pratique dynastique. Sous l'aspect religieux, Marc-Aurèle a causé une fracture. Emporté par sa vision selon laquelle sa domination du monde était la conséquence d'une relation particulière avec le divin, il a refusé d'accepter une évolution inéluctable sur le point religieux: l'expansion du christianisme. Par crainte de perdre la faveur divine, il s'est même comporté en peureux. Et face à ce qu'il estimait être une menace, cet homme a été un horrible persécuteur pour les chrétiens. [...]
[...] Philosophe, stoïcien, sage. Des caractéristiques souvent utilisées pour décrire Marc Aurèle. Et pourtant, philosophe, il n'a pas toujours été. Rapidement engagé, peu après son accès au pouvoir, dans la tourmente de la campagne conduite contre les Parthes, il installa l'Empire dans un contexte belliqueux. Marc Aurèle, plutôt qu'un philosophe, n'a-t-il pas été plutôt un chef de guerre oubliant parfois les intérêts de son peuple ? Et tout au long de sa vie, au lieu d'être guidé par la sagesse, n'a-t-il pas été avant tout soucieux de ses propres intérêts ? [...]
[...] Par ses crimes, Marc Aurèle a pu faire croire aux sénateurs de son époque qu'il maîtrisait la situation, que le problème du christianisme était réglé, que le monde allait rester immobile, avec l'Empire on son apogée. L'erreur est grossière. Marc Aurèle est coupable. Il n'est pas concevable de lui accorder l'Apothéose. En effet, il n'est au pouvoir de personne, quelle que soit sa position ou les moyens matériels dont il dispose de bloquer l'évolution d'une société. Cette erreur n'est-elle pas représentative de la fin d'un bel après-midi d'été de la paix romaine qui se termine par un orage risquant un jour de précipiter la fin de l'Empire ? [...]
[...] Avec Marc Aurèle, l'Empire ne connu que quatre ans de paix sur vingt ans de règne. Et pourtant, dans ses écrits philosophiques, cet homme déclarait : “Prend garde à ne point te césariser”. Et une fois au pouvoir, il a plutôt été obsédé par l'autorité impériale. En 162, il a même envoyé en Syrie, le co-empereur, son lamentable frère Lucius Verus. Mais ce débauché notoire, loin de se ruer à l'assaut des places fortes ennemies se contenta d'écumer les tavernes et d'envahir les maisons de passes. [...]
[...] En 166, à Rome, il a fait exécuter le philosophe chrétien Justin. Plus tard, en 177, il supplicia les Martyrs de Lyon, l'évêque Pothain et Blandine une jeune esclave furent arrêtés et exécutés dans l'amphithéâtre. Avec eux furent également assassinés de nombreux chrétiens de la ville. Marc Aurèle a mis en marche une machine répressive aboutissant le plus souvent à la condamnation et à la mort. Ces comportements assassins ne sont pas excusables pour le philosophe qu'était MarcAurèle. Sous la façade d'un homme de raison, Marc Aurèle s'est avéré coupable de nombreux actes répréhensibles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture