Philosophie mal
Dissertation philosophique entièrement rédigée sur le thème du mal
[...] Le mal général ne peut être que dans le désordre, et je vois dans le système du monde un ordre qui ne se dément point affirme le vicaire : l'expérience du mal est une Chute toujours recommencée, un Exil toujours neuf. En ce sens le mal ne peut être imité : il est, pour chacun, un instant unique, absolu, irréductible à toute reproduction. Pour Thérèse, la découverte du mal s'apparente à une seconde naissance. Ça, mes enfants, c'était une découverte ! [...]
[...] Cette malignité est d'ailleurs si originale que Thérèse ne la découvre pas sans difficulté, à l'issue de longues réflexions. Au mal sans précédent découvert par Thérèse répond le mal sans descendance pratiqué par Macbeth : lorsque Malcolm, pour mettre Macduff à l'épreuve, lui annonce que l'Ecosse souffrira davantage sous son propre règne que sous celui de Macbeth, Macduff répond : Dans les légions même de l'horrible enfer, on ne trouverait pas un démon plus damné en perversité que Macbeth 3). [...]
[...] La mimêsis désigne l'imitation, sur la scène théâtrale, d'actions et de personnages, imitation dont le tragique dénouement doit inspirer au public des sentiments de terreur et de pitié - sentiments destinés à aider le spectateur à faire preuve de prudence et de sagacité face aux événements imprévisibles du monde (c'est la catharsis). Ainsi la tragédie a-t-elle pour principe et pour ressort l'imitation du mal. C'est ce qu'illustre admirablement Macbeth. Plus de la moitié des vers de la pièce sont proférés par Macbeth : 1 imitation du mal envahit la scène shakespearienne. Les Âmes fortes, texte narratif et non dramatique, n'obéit pas au principe de la mimêsis théâtrale. [...]
[...] Thérèse, du fond de l'auberge de Châtillon, prêche également le vice et la rapine à qui veut l'entendre. Possède, et puis tu verras. [ . ] Tu seras jugée. Alors, ne te prive pas. Dans son cas, c'est moins le désir d'étouffer une conscience meurtrie qui la pousse à professer son catéchisme infernal que le plaisir brutal de déniaiser les ignorants. II.2 Les ruses du bien Il arrive que pour parvenir au bien il soit nécessaire de feindre le mal. [...]
[...] ] S'il en est ainsi, c'est pour les enfants de Banquo que j'ai souillé mon âme ! (III, 1). On voit comment l'admiration du rival plus heureux se mue en dépit, comme si Macbeth reprochait à Banquo de n'avoir apostrophé les Sœurs que pour gâcher son plaisir, puis en rage à la pensée d'avoir été dupé par le destin propice à Banquo. C'est le fait de savoir que Banquo possédera ce que lui-même n'aura jamais - une lignée d'héritiers sur le trône d'Ecosse - qui pousse Macbeth à faire assassiner son frère d'armes. [...]
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